Après deux journées de folie musicale, Jazzablanca a poursuivi son édition 2018 avec une troisième étape… et pas n’importe laquelle ! Le festival a en effet convié le public au concert exceptionnel de Morcheeba, le groupe britannique emblématique des années 1990 et 2000, auteur de 8 albums et affichant plus de 10 million de disques vendus à son compteur.
Qui ne se souvient pas de la voix suave de la chanteuse Skye Edwards fredonnant les paroles de Rome Wasn’t Built in a Day ? Personne, si l’on en croit les festivaliers réunis à l’Hippodrome Casa-Anfa ! Pendant près de deux heures, les Casablancais ont en effet répondu de la plus belle des manières en reprenant en chœur les plus grands tubes de la formation originaire de Douvres. Mélangeant downtempo, trip-hop, rnb et pop, Morcheeba a livré une prestation magistrale à mi-chemin entre les musiques populaire et expérimentale, offrant une expérience inoubliable et envoûtante !
Les deux autres scènes de Jazzablanca ont vécu elles aussi de grands moments musicaux. Le Maroc était à l’honneur au Village Samsung, où le public a vibré devant la prestation de la sublime Sonia Noor. Chanteuse, guitariste et compositrice, la jeune artiste a proposé un répertoire qui reflète son identité culturelle, mixant subtilement les rythmes gnawa et orientaux avec des influences soul et pop.
Très applaudie, la formation Les Barons de Baltimore a marqué la soirée par son jeu intensif et une inventivité en roue libre ! De l’électrique à l’électro, du rock au jazz, du hip hop à l’indie reggae, Hicham Ayouch, Amine Rharbi, Salim Akki et Omar Bounou ont conçu une fusion aux rythmes syncopées, où les rimes, la poésie et les sons se sont entremêlées pour la plus grande joie des festivaliers.
Côté Jazz Club, l’émotion et le partage étaient aussi au rendez-vous. Les Franco-Marocains de HBS Quartet ont incarné la plus pure tradition du jazz avec des standards et des pépites plus rares, sélectionnées avec soin. Le trompettiste et bugliste Hamza Bennani Smires était accompagné de musiciens reconnus : Xavier Sarazin, Guillaume Desbois et Khalil Bensouda. Un quartet remarquable qui a fait voyager les spectateurs dans un univers jazzy éclectique, entre tradition et modernité !
Très attendu, Jalen N’Gonda, un auteur, compositeur et interprète originaire du Maryland, qui a choisi Liverpool comme terre d’accueil, a lui aussi magnifiquement convaincu le public de ses talents de performer. Celui qui a déjà œuvré en première partie de Laura Mvula, Martha Reeves ou encore Lauryn Hill, a largement séduit grâce à une voix soul unique et des arrangements blues authentiques et savamment composés.
De séduction, il était aussi question avec le groupe The Excitements, déjà présent la veille et qui a une fois encore tenu ses promesses. Menée par la chanteuse Koko-Jean Davis, dont la voix erraillée et la présence scénique terriblement sexy n’ont laissé personne indifférent, la formation de Barcelone a plongé avec le public au cœur des sixties et de ses puissantes sonorités. Un band à l’énergie débordante et communicative !
Il n’y a pas que les oreilles qui ont profité de cette troisième journée. Les yeux des festivaliers ont également reçu leur lot de surprises avec la programmation OFF de Jazzablanca, qui a poursuivi son offre d’animations pour tous les Casablancais. L’Espace Créateurs du Village Samsung a ainsi accueilli une foule de visiteurs profitant d’un lieu de vie populaire et riches en découvertes en plein cœur de Casablanca. Pour l’occasion, des dizaines de créateurs locaux ont dévoilé leurs objets et produits inspirés du patrimoine marocain. Une sélection de cerveaux sans frontières et aux mains agiles qui a réuni Art Modeste, Atelier Nihal, Chamoo Kids, Dar Fatyme, Finawa, La Petite Touche, L’Art du Bain, Mahanna, Marie Basti de Design, Musk Studio, Nomad Inspiration, Paloma Stella, Snood’ Art by Hind, Tily cactus et Touch of Madness.
Une création sous toutes les formes qui reste visible jusqu’au jeudi 19 avril !