L’artiste peintre et plasticienne Ilham Laraki Omari a été sélectionné pour exposer au Salon du Dessin au grand Palais des champs Elysées le 12 Février 2019.
1949, un groupe de peintres renommés tels que Masson, Villon, Planson, Berthommé-Saint-André, Raymond-Martin… constatent l’absence d’expositions de dessins. Ils fondent alors le Salon du dessin.
En 1954, ils créent le Salon dudessin et de la peinture à l’eautel qu’il est aujourd’huipermettant ainsil’ouverture àd’autres techniques.
De nombreux artistes de renom y ont exposé, entre autres Carpeaux, Dufy, Gruber, Lurçat, Maillol, Derain, Puvis de Chavanne, Benn, Guiramand, Utrillo, Van Dongen, Rouault, Jeansem, Buffet, Carzou, Ciry, Hilaire, Pophillat, Zao-Wooki, …
Les artistes sont invités à présenter un travail de dessin avec le choix du crayon, fusain, craie, pastel, encre, feutre, aquarelle, et autres techniques mixtes.
Ilham Laraki Omari y expose une œuvre nommée « Les Sept temps », d’une dimension de 107 sur 77 cm, un dessin à main levée au crayon, fusain, craie et techniques mixtes, un visuel qui met en scène le temps, introduisant d’intrigantes composantes de chiffres et de formes cinétiques, l’ensemble renvoi instantanément au mystère du temps et ses inaccessibles secrets.
Le sociologue Mustapha SAHA a décrit les œuvres de cette artiste ;
L’art, depuis ses origines, interroge le temps. « Trois mille six cents fois par heure, la seconde chuchote : souviens-toi »(Charles Baudelaire). Les sculptures et les peintures d’Ilham traquent le temps dans ses intermédiations machiniques et ses pigmentations iconiques. Les titres sont suffisamment éloquents. Le Sablier, La Roue, Le Chapelet, L’Engrenage, L’Empreinte du Temps, Le Tissage du Temps se posent comme jointures entre totalité métaphysique et relativité physique, cadence existentielle et polyrythmie spirituelle. L’artiste accède à l’essence du réel par la singularité de ses modèles. « C’est la vie intérieure des choses que l’artiste voit transparaître à travers leurs formes et leurs couleurs »(Henri Bergson, Le Rire).
L’art, énergisé par les ondes intuitives, déborde l’intelligence utilitaire, transperce les limites de la connaissance, ouvre les chemins de l’absolu. La réalité se réalise au cœur du sensible, dans l’interaction de la perception, de l’expression et de la création. L’art nous plonge dans la sensation instantanée, contrairement au langage qui nous distancie. Ilham fait le même constat : « Le temps, je ne peux l’exprimer que dans mes œuvres.
Dès que je le formule en mots, il s’évapore ». L’art, en connexion avec le temps dans son action créative, est un acte thaumaturgique de création. A chaque œuvre nouvelle adhèrent des sentiments nouveaux générés par l’œuvre elle-même. L’acte temporel s’y manifeste comme une création en rupture avec les fausses généralités de notre vie contingente. L’intensité émotionnelle suscitée par l’œuvre particulière, qui lui reste à jamais liée, nous révèle que nos sentiments relèvent d’une histoire ouverte. L’emprise affective de l’art alimente et conforte notre relation mystique à la vie.