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Carlos Ghosn privé de ses indemnités et de sa rémunération en actions

Nouveau coup de théâtre dans l’affaire Ghosn. Renault vient d’annoncer que son conseil d’administration a décidé à l’unanimité, lors de sa séance du 13 février 2019, de renoncer au bénéfice de l’engagement de non-concurrence souscrit par Carlos Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l’indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable. Cette clause, qui interdirait à l’ancien patron de travailler pour un concurrent pendant une période de deux ans, représente environ 4 millions d’euros, selon des estimations du cabinet de conseil aux investisseurs Proxinvest.Le patron déchu s’est vu également priver de ses rémunérations en actions de 2015 à 2018. Renault lui attribuait chaque année 100.000 actions de l’entreprise, qu’il pouvait percevoir quatre ans plus tard, avec toutefois une condition de présence dans l’entreprise et une condition de performance en tant que dirigeant.« S’agissant des actions attribuées en 2015, 2016, 2017, 2018 à M. Ghosn en qualité de Président-Directeur général, tant au titre de la part différée de sa rémunération variable pour les exercices 2014 à 2017, que des plans d’attribution d’actions de performance pour les années 2015 à 2018, leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault. Le Conseil a constaté à l’unanimité que cette condition n’est pas remplie, ce qui entraine la perte des droits de M. Ghosn à l’acquisition définitive de ces actions.», lit-on dans un communiqué du groupe.Incarcéré au Japon depuis novembre pour des malversations et abus de bien sociaux présumés, le dirigeant âgé de 64 ans, a démissionné fin janvier de ses fonctions de PDG chez Renault. Il reste encore simple membre du conseil d’administration de l’entreprise, fonction qu’il devrait également perdre lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires prévue au printemps.Depuis son arrestation, Ghosn a toujours clamé son innocence, se disant victime d’un complot des dirigeants de Nissan, partenaire japonais de Renault, dont il présidait le conseil d’administration. Il a annoncé mercredi avoir changé son équipe de défense. 

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