On le sait, la mode aime s’inspirer de tout ce qui l’entoure en s’appropriant des codes et des vêtements pas tellement tendances, au départ. Si des fois ces démarches sont quelque peu questionnables de la part des designers notamment en matière d’appropriation culturelle, la plupart du temps ces pièces détournées sont drôles et apportent même un vrai plus à une tenue. L’un des exemples les plus marquants est bien sûr le sportswear qui, normalement, n’aurait dû se cantonner qu’à la salle de sport ou aux séances de jogging et qui se retrouve aujourd’hui sur tous les podiums de la Fashion Week. Le sport, d’ailleurs, n’en finit plus d’inspirer les couturiers du monde entier. Jeudi dernier, lors du défilé Gucci qui fêtait les 100 ans de la griffe, on a pu admirer des bombes d’équitation prendre la place des couvres-chef traditionnels. Inspiré par le savoir-faire italien, par la maroquinerie grandiloquente mais aussi par l’univers de l’extravagance camp, Alessandro Michele a eu la curieuse et brillante idée de faire porter ces casques propres à l’univers des sports hippiques. Associés à des tailleurs monogrammés, des jupes midi ou des longues capes élégantes, les bombes d’équitation se présentent parfois de manières traditionnelles orné de l’inscription « Savoy Club » et parfois de manière revisitée avec seulement la visière en cuir, un harnais et un protège menton. La deuxième option peut alors être portée de pair avec une casquettes : malin !
VA-T-ON DEVOIR PORTER DES BOMBES D’ÉQUITATION, ALORS ?
Si on applaudit le choix audacieux du directeur artistique d’avoir placé ces chapeaux très originaux sur le runway, il semble difficile d’arborer la version classique dans la rue. La deuxième en revanche paraît plus portable et même plutôt tendance. Ceci pourrait même annoncer le retour du style cavalier comme sur le défilé Gucci. En effet, en dehors des bombes d’équitation c’est toute la panoplie du parfait jockey qu’on a pu apercevoir : bottes en cuir, col blanc strict, des sacs inspirés des licols et mors, ou même des cravaches frissonnantes. Avec tout ça, on a presqu’envie de s’inscrire au poney club du coin.