En ce mois de ramadan, les pharmacies ont enregistré une baisse d’activité allant jusqu’à 50%. Tel est le constat dressé par l’hebdomadaire La Vie Eco, qui soutient que le mois sacré, en 2021, s’est avéré exceptionnellement difficile pour les officines.
Habituées à enregistrer, à la même période, une baisse de 30%, les pharmacies ont vu, cette année, leur activité diminuer de 40 à 50%. La faute à un état de confinement qui limite les déplacements et induit des pertes de revenus pour les patients qui consultent de moins en moins, voire plus du tout. D’autant que les officines ne sont pas autorisées, contrairement aux années précédentes, à ouvrir pour une durée de deux heures après le ftour.
D’après La Vie Éco, la demande, durant le mois de ramadan, porte essentiellement sur les traitements gastriques et les traitements habituels des maladies chroniques comme le diabète ou encore l’hypertension artérielle. La conjoncture particulière liée à la pandémie du Covid-19 aura accentué la crise du secteur. “Le secteur est, depuis plusieurs années maintenant, en difficulté. Sur les 12.000 pharmaciens que compte le pays, 30% sont en situation de précarité,” souligne Souad Moutaouakil, présidente du conseil régional Sud des pharmaciens, dans les colonnes de l’hebdomadaire.
A en croire cette experte, la perte de revenus des officines est essentiellement due à la baisse des prix des médicaments et à la fin du monopole de distribution sur certains produits, notamment les spécialités vétérinaires ou encore certains dispositifs médicaux. Pour rappel, la politique de baisse du prix des médicaments, décidée en 2013, est entrée en vigueur en juin 2014 et a concerné plusieurs produits, notamment des médicaments traitant les affections longue durée.
Si cette politique a permis aux patients un plus grand accès aux soins, les pharmaciens estiment, quant à eux, “avoir fait les frais de cette baisse, car elle a concerné tous les produits et n’a pas fait de distinction, par exemple, entre les produits prescrits sur ordonnance et ceux qui ne le sont pas, ainsi que les produits de confort dont les prix ne sont pas réglementés,” regrette Souad Moutaouakil dans La Vie Éco. Pour cette présidente du conseil régional Sud des pharmaciens, “la baisse des prix, partout dans le monde, ne concerne pas les médicaments délivrés sans ordonnance et les produits non remboursés par la sécurité sociale.”
Source: Le360