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Comment la circulation du cash pénalise les banques

Le déficit de liquidité pénalise l’activité des banques. Derrière cette problématique, l’augmentation de la circulation du cash qui fait du Royaume l’un des pays les plus dépendants de la monnaie fiduciaire. Détails dans cette revue de presse de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le déficit de liquidité est une donnée structurelle qui caractérise le secteur bancaire marocain, rappelle La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. D’après le journal, cette situation a d’ailleurs poussé Bank-Al Maghrib (BAM) à se lancer dans les opérations de rachat de bons du Trésor (BDT) auprès des banques, sur le marché secondaire, pour quelque 16 milliards de dirhams.

La Banque centrale cherchait ainsi à apporter de la liquidité aux banques, pour leur permettre de revenir sur le marché primaire des BDT. Car, faute de liquidités suffisantes disponibles, ces séances avaient été désertées par les banques avant l’intervention, décisive, de BAM, rappelle l’hebdomadaire et comme en témoigne l’augmentation de la demande lors des récentes séances d’adjudications.

En revanche, les problématiques du volume du cash en circulation et du déficit de la liquidité bancaire ne sont pas encore résolues. Ce dernier devrait même aller crescendo durant les prochains mois. Selon les projections de BAM, le déficit de liquidité bancaire devrait passer de 89,1 milliards de dirhams à fin 2022 à 87,7 milliards de dirhams à fin 2023. Fin 2024, il devrait culminer à 100,5 milliards de dirhams.

Derrière ces problématiques, l’hebdomadaire pointe le volume important du cash en circulation au Maroc. Ce constat est également partagé par le directeur des opérations monétaires et des changes au sein de BAM, Younes Issami. Pour lui, «l’augmentation du besoin de liquidités des banques émane de plusieurs facteurs, dont principalement l’augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire».

Des chiffres confirment cette prédominance du cash: 74% de tous les paiements dans le pays se font en espèces, selon une étude réalisée en août dernier par la plateforme anglaise Merchant Machine. D’après cette étude, le Royaume fait partie des pays les plus dépendants de la monnaie sonnante et trébuchante. La pandémie et le confinement n’ont fait qu’exacerber une pratique déjà bien ancrée au Maroc.

Source: Le 360

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