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Les perspectives économiques du Maroc vues par Fitch Solutions

Le ralentissement de la croissance des importations soulagera la position extérieure du Maroc en 2023. C’est ce que confirme Fitch Solutions dans une récente note sur les prévisions économiques du Maroc. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Fitch Solutions revoit ses prévisions à la baisse quant au déficit du compte courant du Maroc. Il «passera d’environ 3,8 % du PIB en 2022 à 3,4 % du PIB en 2023, est-il annoncé dans ce sens, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 21 février.

Une prévision plus optimiste affichée par le cabinet précédemment – déficit de 5,4 % du PIB-, en raison de l’activité économique de la zone euro, qui consomme près de 66% des exportations du Maroc. Dans ce sillage, la société affirme que «la résilience de la croissance économique de la zone euro est une bonne nouvelle pour le Maroc».

«Nous sommes désormais plus optimistes sur les exportations compte tenu des conditions économiques meilleures que prévu dans la zone euro», note-t-on. Fitch Solutions s’attend à ce que la demande de produits automobiles marocains, environ 24% des exportations totales du pays, reste résiliente, la production automobile devant augmenter de 7,6 % en 2023. De plus, après avoir considérablement réduit la production en 2022 pour soutenir les prix, Fitch Solutions pense qu’OCP augmentera sa production en 2023, ce qui soutiendra les exportations de phosphate, représentant environ 28 % des exportations totales.

Une amélioration des perspectives dans la zone euro soutiendra les exportations de services marocains en 2023. Des perspectives plus favorables au niveau du tourisme en Europe, la zone étant source d’environ 55 % du tourisme récepteur du Maroc, apporteront un certain soulagement aux arrivées de touristes au royaume. Ainsi, malgré la révision à la hausse de Fitch, l’excédent de la balance des services se maintiendra à 8,4 % du PIB en 2023. Néanmoins, cela ne suffira pas à compenser entièrement l’impact des prix du phosphate, affirme-t-on auprès de l’agence américaine, qui devraient chuter en 2023, et la détente de la demande extérieure.

«En effet, nous pensons que la demande pour les exportations manufacturières marocaines restera atone, comme l’indique la récente enquête de Bank Al-Maghrib sur l’industrie, qui a montré un net ralentissement des nouvelles commandes au 2e semestre 2022», lit-on. Dans cette logique, il est attendu que cela se poursuivra en 2023 à mesure que la croissance de la zone euro ralentit. De ce fait, malgré sa révision à la hausse, les exportations par rapport au PIB continueront de baisser de 26,8 % du PIB en 2022 à 25% du PIB en 2023. Les transferts de fonds augmenteront légèrement en 2023. De meilleures perspectives de croissance dans la zone euro soutiendront les revenus des Marocains du Monde (environ 80% résident en Europe).

Source: Le 360

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