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Tanger: l’anarchie menace les marchés de proximité

Les marchés de proximité n’ont pas mis fin à l’anarchie du commerce dans les rues de Tanger. L’expérience est un véritable échec. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Beaucoup d’espoirs reposaient sur le développement des marchés de proximité afin de mettre un terme à l’anarchie du commerce dans les rues de Tanger. S’il est vrai que dans de rares cas, ces marchés ont réussi à contenir les marchands ambulants et donner un semblant de structuration à leurs activités, force est de reconnaître que leur objectif initial n’a toujours pas été atteint.

Dans son édition du vendredi 24 mars, Al Ahdath Al Maghribia écrit qu’à Tanger, les marchés de proximité ont finalement été rattrapés par l’anarchie à laquelle ils voulaient mettre un terme. Des acteurs associatifs expliquent dans les colonnes du journal que l’une des raisons qui met en échec ce modèle concerne la manière avec laquelle les commerçants bénéficiaires ont été recensés, et comment les commerces ont été distribués. Au début, ce sont les conseillers de la ville qui se chargeaient de ce volet, avant que les autorités ne reprennent la main de peur que ces projets ne soient récupérés à des fins politiques.

Le quotidien estime que les marchés de proximité n’ont pas atteint leurs objectifs et l’expérience est aujourd’hui qualifiée d’échec. Dans certaines zones de Tanger, ces marchés se sont transformés en lots de commerces fantômes. Même parmi les bénéficiaires, beaucoup n’ont pas réellement exploité les nouveaux locaux, préférant s’adonner à leur activité traditionnelle.

Comme le confient les sources d’Al Ahdath Al Maghribia, la liste des problématiques relevées ne s’arrête pas là. Certaines sources expliquent que des dysfonctionnements majeurs ont été constatés lors de l’attribution des commerces, dont certains sont revenus à des intermédiaires au lieu de vrais commerçants. Sur ce sujet, les autorités ont reçu des plaintes qui dénoncent l’exclusion de commerçants du projet alors qu’ils remplissaient les conditions d’éligibilité, et que d’autres avaient réussi à s’inscrire parmi les bénéficiaires sans forcément pouvoir y prétendre.

Il en est de même pour les problématiques rencontrées par certains commerçants qui ne sont pas parvenus à obtenir leur inscription au registre de commerce. Le représentant de la profession rappelle que certains marchés ne sont pas suffisamment équipés pour assurer la sécurité des commerçants et de leurs clients, comme le démontre la prolifération de chiens errants parmi certains d’entre eux.

Source: Le 360

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