En 2022-2023, plus de 80 000 élèves ont migré du public vers le privé, impactés par la crise éducative.
Ces informations sont extraites d’un article d’Assabah, soulignant le niveau de méfiance croissant des Marocains envers l’école, avec des perspectives peu encourageantes. Les chiffres récemment divulgués par le ministre de l’Éducation, rapportés dans l’édition du 17 novembre d’Assabah, révèlent que plus de 80 000 élèves des trois cycles (primaire, collège et lycée) ont opté pour le secteur privé.
Cette transition ne concerne que l’année scolaire 2022-2023, et de nombreuses anticipations suggèrent une augmentation plus marquée pour l’année en cours en raison des grèves fréquentes et de la crise persistante dans le secteur éducatif. L’article met en lumière l’absence de perspectives positives pour les élèves du secteur public, en particulier pour ceux engagés dans des niveaux certifiants qui sont soumis à des examens de fin d’année. Les grèves répétées ont entraîné une perte de précieuses heures de cours, potentiellement préjudiciables lors des examens finaux.
En réponse à une question écrite au Parlement, le ministre de l’Éducation a dévoilé que sur les 80 376 élèves ayant quitté l’école publique l’année précédente, 36 532 étaient des filles, confirmant une tendance où 44 153 des 96 418 élèves ayant opté pour le secteur privé étaient des filles. Une observation notable réside dans le fait que la migration entre les secteurs public et privé s’effectue également dans l’autre sens. En 2022-2023, plus de 61 000 élèves ont quitté le secteur public pour rejoindre le privé, marquant une hausse de 18% par rapport à l’année précédente. Globalement, le flux d’élèves du privé vers le public reste relativement stable, exception faite de la période de pointe de la pandémie de COVID-19, qui a incité un grand nombre d’élèves à se tourner vers le secteur public.