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France : les tomates marocaines impliquées dans le bras de fer agriculteurs-gouvernement

La tomate marocaine est au cœur d’une polémique croissante sur les marchés français. Près de 36% des tomates consommées en France sont désormais importées, principalement du Maroc, ce qui suscite des tensions parmi les producteurs locaux. Des actes de protestation ont atteint un pic la semaine dernière dans la Drôme, où des agriculteurs ont déversé des centaines de kilos de légumes, dont des tomates, sur l’autoroute A7.

Selon BFMTV, les producteurs français sont mécontents de la concurrence croissante des tomates marocaines. Depuis 2017, les importations de tomates en provenance du Maroc ont augmenté de manière significative, passant de 300 000 tonnes à plus de 425 000 tonnes en 2022, soit une augmentation de 40% en cinq ans. Cette croissance a eu un impact négatif sur la production espagnole et française, la France devenant maintenant le troisième importateur mondial de tomates.

Bien que certaines importations transitoires soient destinées à d’autres pays, la consommation de tomates importées en France augmente, représentant environ 36% de la consommation annuelle de tomates fraîches. Cette dépendance saisonnière s’étend désormais sur toute l’année, avec le Maroc, la Belgique et les Pays-Bas rivalisant avec la production française de saison.

Le Maroc, devenu le troisième exportateur mondial de tomates, est le principal fournisseur de la France, avec une part de marché de 51%. Cette compétitivité s’explique en grande partie par les coûts de main-d’œuvre au Maroc, où le salaire horaire d’un ouvrier est de 0,74 euro, comparé à 13,64 euros en France. Cette différence de coût se traduit par des écarts de prix significatifs, en particulier sur des produits comme la tomate cerise.

Malgré les avantages économiques évidents pour les consommateurs, cette situation crée des tensions au sein de la communauté agricole française, illustrée par les récentes actions de protestation sur l’autoroute A7. La bataille pour la survie des producteurs locaux face à la concurrence étrangère, notamment marocaine, reste un défi majeur pour le secteur agricole français.

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