slideBien-Etre SantéNews

Consommation de viande et cancer : un risque d’abord génétique ?

Réduire la consommation de viande est unanimement reconnu pour diminuer le risque de cancer, en particulier le cancer colorectal. Cependant, la variabilité de ce risque parmi les individus pourrait être en grande partie due à des facteurs génétiques. Une vaste étude menée par la Keck School of Medicine de l’University of Southern California (USC) et publiée dans la revue *Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention* met en lumière deux marqueurs génétiques qui modulent l’association entre consommation de viande et cancer, expliquant pourquoi certaines personnes sont plus à risque que d’autres.

Interaction gène-environnement et risque de cancer

Cette recherche confirme que le risque de cancer associé à la consommation de viande rouge et transformée varie significativement en fonction des gènes. L’étude, en analysant les données de 29 842 personnes atteintes de cancer colorectal et de 39 635 personnes non affectées, a révélé une association dose-dépendante entre la consommation de viande et l’incidence du cancer. Les personnes consommant plus de viande rouge ou transformée présentent un risque accru de 30 à 40 % de développer un cancer colorectal.

Identification de deux marqueurs génétiques

L’étude identifie deux gènes clés, HAS2 et SMAD7, qui influencent ce risque. Le gène HAS2 est présent chez 66 % de la population et est associé à un risque accru de cancer colorectal en cas de consommation élevée de viande rouge ou transformée. Le gène SMAD7, quant à lui, joue un rôle dans la régulation de l’hepcidine, une protéine impliquée dans le métabolisme du fer. Les chercheurs font l’hypothèse que les variantes de SMAD7 pourraient augmenter le risque de cancer en modifiant la manière dont le corps métabolise le fer héminique présent en grande quantité dans les viandes rouges et transformées.

Variantes génétiques et risques accrus

Les personnes portant deux copies de la variante la plus commune de SMAD7, présente chez environ 74 % de la population, voient leur risque de cancer colorectal augmenter de 18 % en cas de forte consommation de viande rouge. Celles ayant une copie de cette variante courante ou deux copies d’une variante moins courante présentent un risque accru de 35 % et 46 % respectivement.

Conclusion des chercheurs

Les chercheurs concluent que différentes variantes génétiques correspondent à des niveaux très divers de risque de cancer colorectal chez les consommateurs de viande rouge. Bien que cette étude n’établisse pas de lien de causalité direct, elle souligne l’importance de prendre en compte les facteurs génétiques dans les stratégies de prévention du cancer liées à l’alimentation.

Avec santelog.com

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
×