Une récolte en forte baisse, des prix en hausse
La production d’olives au Maroc est en chute libre cette année, atteignant seulement 950 millions de tonnes, soit une baisse de 40 % par rapport à une année normale, selon le ministère de l’Agriculture. Cette raréfaction a entraîné une flambée des prix, avec l’huile d’olive vendue entre 120 et 130 dirhams le litre, rendant le produit inaccessible à une grande partie de la population.
Des risques sanitaires liés à des huiles frelatées
Le marché informel profite de cette situation pour écouler des huiles d’olive de qualité douteuse. Selon Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, ces produits frelatés peuvent causer des problèmes de santé graves, comme la cirrhose du foie. Il recommande aux consommateurs de privilégier les huiles étiquetées, dont l’origine et la qualité sont vérifiables.
Des questions au gouvernement sur les contrôles
Rachid Hammouni, député du Parti du progrès et du socialisme, a interpellé le ministre de l’Agriculture à ce sujet, demandant des précisions sur les mesures de contrôle en place pour lutter contre cette fraude. Il insiste sur la nécessité de renforcer la transparence et de garantir la sécurité des produits mis sur le marché.
Un recours à l’importation pour répondre à la demande
Pour atténuer les effets de cette pénurie, le gouvernement a autorisé l’importation de 10.000 tonnes d’huile d’olive vierge et extra-vierge, en suspendant les droits de douane jusqu’à la fin de l’année. Cette mesure vise à stabiliser les prix et à garantir un approvisionnement suffisant sur le marché national.
Le défi de réguler un marché fragile
Entre une production nationale en recul, une demande toujours forte et une fraude omniprésente, la filière de l’huile d’olive traverse une période critique. La lutte contre les pratiques frauduleuses et l’optimisation des importations restent des priorités pour préserver la confiance des consommateurs et protéger leur santé.