Ultime chance de régulariser les avoirs non déclarés avant le 31 décembre
La régularisation fiscale volontaire, lancée il y a plusieurs mois, approche de son échéance. Avec une date butoir fixée au 31 décembre, cette opération offre une ultime opportunité aux contribuables en situation irrégulière de se mettre en conformité avec leurs obligations fiscales. À ce jour, près de 2.000 contribuables ont déjà franchi le pas, déclarés plus de 5,2 milliards de dirhams d’avoirs non déclarés, un chiffre qui illustre l’ampleur des fonds concernés.
L’administration fiscale a simplifié les démarches pour encourager une adhésion massive à cette initiative. Les dossiers sont désormais traités en moins de 72 heures, et les modalités de régularisation varient selon la nature des avoirs. Les fonds liquides, qu’ils soient déposés en banque ou sous forme de billets, doivent être confiés à un établissement bancaire agréé, qui prélève directement une contribution fixée à 5% avant de la reverser à l’administration fiscale dans un délai d’un mois. Quant aux biens meubles, immeubles, avances en comptes courants ou prêts, une déclaration spécifique doit être déposée auprès du receveur fiscal, avec une contribution également fixée à 5% et calculée sur la valeur d’acquisition ou les montants concernés.
Cependant, malgré ces simplifications, de nombreux contribuables hésitent encore, par crainte, par manque d’information ou par volonté de rester dans l’ombre. Mais le choix de l’inaction pourrait se révéler révélateur. Une fois le délai expiré, l’administration fiscale procédera à des examens approfondis des finances des contribuables défaillants, accompagnés de sanctions particulièrement dissuasives. Les pénalités, souvent bien plus lourdes que le montant de la contribution volontaire, pourraient engendrer des conséquences financières sévères.
Face à cette situation, certains risquent d’attendre les derniers jours pour régulariser leurs avoirs, au risque de faire face à des complications logistiques dues à l’afflux attendu des déclarations de dernière minute. Pourtant, l’opération représente une réelle occasion d’éviter des sanctions et d’assainir sa situation financière dans un cadre encadré et transparent.