Le Maroc s’apprête à transformer en profondeur son réseau de transport urbain grâce à un investissement ambitieux de 11 milliards de dirhams. Portée par le Ministère de l’Intérieur, cette initiative s’étalera sur la période 2025-2029, avec pour objectif d’améliorer la qualité des services et d’adapter les infrastructures aux besoins croissants des citoyens, en particulier à l’horizon de la Coupe du Monde 2030.
Ce projet repose sur un financement conjoint : 7,32 milliards de dirhams seront apportés par le Fonds d’accompagnement de la réforme du transport routier urbain et interurbain, tandis que les conseils régionaux participeront à hauteur de 3,66 milliards de dirhams. L’effort financier permettra l’acquisition de bus dotés de technologies modernes pour optimiser les trajets et informer les passagers, l’installation de nouveaux systèmes de billetterie et la rénovation des stations et infrastructures associées.
Les autorités locales bénéficieront d’un soutien technique et opérationnel sur trois ans, incluant des formations destinées aux responsables de suivi des projets et aux sociétés de développement local. De plus, des dossiers consultatifs guideront l’achat des véhicules afin d’assurer une adaptation optimale aux particularités locales.
Parallèlement, la gouvernance du secteur connaîtra une amélioration significative. Le Ministère de l’Intérieur et celui de l’Économie et des Finances ont convenu d’augmenter leur soutien annuel au Fonds de réforme du transport urbain et interurbain, portant leur contribution totale à 3 milliards de dirhams, répartis équitablement entre les deux entités.
Ce programme ne se limite pas à une simple modernisation. Il ambitionne également de réviser les conditions d’accès au marché, dominé depuis des années par deux principaux acteurs, « Alsa » et « City Bus ». Un rapport du Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière la nécessité de réformer ce cadre pour encourager l’innovation et l’entrée de nouveaux opérateurs.
Malgré ces défis, le plan vise à offrir des solutions durables et accessibles, répondant aux attentes croissantes des usagers. Le Maroc entend ainsi conjuguer modernisation des infrastructures et rééquilibrage du secteur, en s’inscrivant dans une dynamique de transformation nationale tournée vers l’avenir.
Source : Lematin
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