Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a adressé un message royal à la nation ce mercredi, annonçant la décision de ne pas accomplir le rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha cette année. Cette annonce a été lue par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, lors du journal télévisé de la chaîne Al Aoula.
Une décision motivée par les défis climatiques et économiques
Dans son message, le souverain rappelle que l’Aïd Al-Adha est une célébration religieuse de grande importance, portant des significations spirituelles profondes et renforçant les liens sociaux et familiaux. Cependant, il souligne que le contexte actuel du Maroc, marqué par une baisse significative du cheptel en raison des conditions climatiques difficiles et de défis économiques persistants, justifie cette mesure exceptionnelle.
Le Roi rappelle que le sacrifice du mouton est une sunnah mu’akkadah (tradition fortement recommandée) et non une obligation, et que cette pratique ne doit pas devenir une source de contrainte ou de difficulté pour les familles marocaines, en particulier pour celles aux revenus modestes.
Un sacrifice accompli au nom de toute la nation
Afin de préserver la dimension religieuse de l’événement, le Roi Mohammed VI a annoncé qu’il procédera lui-même au sacrifice d’un mouton en son nom et en celui de tout le peuple marocain, suivant ainsi la tradition du Prophète Mohammed (paix et salut sur lui), qui avait sacrifié un mouton pour lui-même et un autre pour sa communauté.
Un appel à préserver l’esprit de l’Aïd
Le souverain exhorte les Marocains à célébrer l’Aïd Al-Adha en maintenant ses valeurs spirituelles et sociales, notamment en accomplissant la prière de l’Aïd dans les mosquées et les espaces de prière, en renforçant les liens familiaux et en pratiquant la charité. Cette approche vise à préserver la signification religieuse et solidaire de la fête, tout en tenant compte des réalités économiques du pays.
À travers cette décision, le Roi Mohammed VI affirme une nouvelle fois son engagement en faveur du bien-être de son peuple, en mettant en avant les principes de souplesse et de bienveillance qui caractérisent l’islam.