Piratage présumé du site du CSPJ : une enquête judiciaire est ouverte

Une enquête judiciaire a été ouverte à Rabat pour faire toute la lumière sur les allégations de piratage du site du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), suite à la diffusion de documents suspects sur les réseaux sociaux. C’est le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat qui en a ordonné l’ouverture, confiant l’affaire à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).

Les investigations devront notamment vérifier l’authenticité des documents en question et déterminer s’il s’agit d’un acte de piratage informatique ou d’une fuite de données. Deux fichiers auraient été diffusés, dont un contenant des informations personnelles de magistrats, selon les premiers éléments relayés par le quotidien Al Akhbar.

À l’origine de cette affaire : un groupe de hackers revendique une intrusion dans le système numérique du CSPJ, affirmant avoir eu accès à des données sensibles. Ce même groupe dit être à l’origine d’autres attaques ciblant des institutions marocaines, dont la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la plateforme notariale Tawtik.

Les cybercriminels prétendent également avoir manipulé le système informatique du ministère de la Justice, et accédé à des données concernant jusqu’à 5.000 magistrats et 35.000 fonctionnaires, ainsi qu’à des informations personnelles sur le ministre Abdellatif Ouahbi.

Ces affirmations, si elles s’avéraient exactes, poseraient de sérieuses questions sur la sécurité des infrastructures numériques du secteur judiciaire marocain. Les documents publiés soulèveraient en effet des enjeux cruciaux de protection des données personnelles et de confiance dans l’appareil judiciaire.

Face à la gravité de ces accusations, les autorités judiciaires affirment leur détermination à faire toute la lumière sur les faits et à garantir la sécurité des plateformes numériques des institutions publiques.

Avec Al Akhbar

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