Malgré ses équipements modernes et l’engagement sans faille de son personnel, le Centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Tanger fait face à d’importantes contraintes structurelles et organisationnelles, accentuées par une affluence quotidienne massive.
Le CHU accueille chaque jour plus de 2.500 patients, dont 700 hospitalisés et 300 consultations externes, avec une fréquentation qui dépasse souvent 1.000 passages aux urgences le week-end et s’intensifie pendant la saison estivale. À peine trois ans après son ouverture, l’établissement se heurte à des difficultés budgétaires pour l’entretien et à des interrogations sur l’installation de certains équipements, rapporte Al Ahdath Al Maghribia.
Le déficit en ressources humaines, notamment parmi les cadres médicaux et infirmiers, constitue un problème majeur, reflétant une problématique générale du secteur public de santé. Pourtant, le personnel, des professeurs de médecine aux équipes techniques et administratives, reste engagé et assure des prestations médicales de qualité malgré la pression constante.
L’hôpital bénéficie d’équipements à la pointe de la technologie, rares même dans le secteur privé, mais la forte affluence surcharge particulièrement le service de réanimation, avec ses 18 chambres, considéré comme la colonne vertébrale de l’établissement. Les patients subissent souvent de longues attentes, une situation liée à l’absence d’une orientation unifiée des malades.
Selon les professionnels, une meilleure prise en charge dès le lieu de résidence, via les structures de santé primaires, permettrait de prioriser les cas graves et de mieux organiser les flux vers le CHU. L’arrivée prochaine des Groupements sanitaires territoriaux (GST), prévue pour novembre dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, pourrait offrir une solution structurante pour améliorer l’orientation des patients et optimiser l’offre de soins sur le territoire.
Avec Al Ahdath Al Maghribia
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