Le gouvernement a autorisé le recours aux marchés négociés pour accélérer la réhabilitation de plus de 90 établissements hospitaliers publics. Cette décision s’inscrit dans la réforme globale du système de santé et vise à améliorer la qualité des soins dans les régions les plus défavorisées.
La modernisation du système hospitalier marocain prend un tournant décisif. En vertu d’une décision publiée cette semaine, le gouvernement a validé un mode de passation accéléré des marchés afin de lancer, dès 2026, les travaux de rénovation de plus de 90 hôpitaux répartis sur l’ensemble du territoire.
Cette mesure, pilotée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, répond à un constat largement partagé : de nombreux établissements publics souffrent d’un manque d’entretien, d’équipements obsolètes et d’infrastructures inadaptées aux besoins des patients.
L’objectif est double : réduire les disparités régionales en matière d’accès aux soins et renforcer la capacité d’accueil du réseau hospitalier. Les projets concernent les CHU comme les hôpitaux provinciaux et régionaux.
Le recours à la procédure de marchés négociés doit permettre de gagner en rapidité, tout en maintenant les exigences de transparence et de contrôle. Les travaux porteront sur la réhabilitation des blocs opératoires, l’installation d’équipements de dernière génération et la mise à niveau des réseaux électriques et hydrauliques.
Selon le ministère, ces investissements s’intègrent dans la stratégie de transformation du système de santé, lancée après la généralisation de l’assurance maladie obligatoire. Le plan prévoit également la création d’agences régionales de santé et la revalorisation du personnel soignant.
Pour les syndicats et associations professionnelles, la rénovation des infrastructures ne suffira pas si elle n’est pas accompagnée d’une meilleure gouvernance et d’une gestion hospitalière plus décentralisée. Plusieurs experts appellent à un pilotage territorial plus efficace.
Les acteurs du secteur privé saluent l’effort budgétaire consenti, estimant qu’il renforcera la complémentarité public‑privé, notamment dans la maintenance et la logistique médicale.
Sur le plan social, ces chantiers représentent un espoir tangible pour des millions de citoyens. Dans plusieurs régions rurales, la rénovation des structures hospitalières est attendue comme un signe concret d’équité territoriale.
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