L’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains a réuni, le 13 novembre 2025 à Rabat, l’ensemble de son écosystème à l’occasion de l’édition 2025 de ses conférences, organisée autour du thème « Cap 2030 : Mobiliser l’épargne nationale pour financer les grands projets de demain ». La rencontre a rassemblé des responsables de premier plan, dont le président de l’AMMC, Tarik Senhaji, le directeur général de la CDG, Khalid Safir, le directeur du Trésor et des Finances Extérieures, Mohammed Tarik Bchir, ainsi que le président de l’ASFIM, Mostafa Hassani.
Cette conférence a servi de cadre pour analyser les moyens financiers et stratégiques capables d’orienter efficacement l’épargne nationale vers les projets structurants qui façonneront le développement du Maroc dans les prochaines années. En réunissant acteurs publics et privés, institutions financières et experts, l’événement a permis d’approfondir les perspectives d’évolution du secteur de la gestion d’actifs.
En ouverture, Mostafa Hassani a mis en avant la portée du thème choisi, estimant qu’il reflète à la fois l’ambition du pays et la responsabilité de l’industrie. Il a rappelé que la capacité à mobiliser durablement l’épargne nationale constitue un élément décisif pour financer les transformations économiques à venir. Il a également souligné que les deux dernières années ont été marquées par une forte croissance du secteur, avec une progression globale de 230 milliards de dirhams d’encours, portée par l’augmentation des placements des institutionnels, des entreprises et des ménages.
Depuis près de trente ans, la gestion d’actifs occupe une place essentielle dans le financement de l’économie. Cette importance a été réaffirmée par Khalid Safir, qui a insisté sur le rôle stratégique de l’épargne nationale, considérée comme une ressource de souveraineté. Selon lui, elle garantit la continuité de l’investissement et réduit la dépendance aux financements extérieurs, tout en permettant au pays de porter ses propres ambitions.
La conférence a été rythmée par deux panels consacrés à des enjeux majeurs : la nouvelle loi 03-25, qui introduit une génération renouvelée d’OPCVM adaptée au contexte économique actuel, et les voies possibles pour renforcer la contribution de l’épargne au financement des projets nationaux. Ces échanges ont permis de dégager des pistes concrètes pour faire de l’épargne un levier essentiel de croissance durable.
L’ASFIM a rappelé son engagement à promouvoir les OPCVM et la gestion d’actifs sur les plans national et international, en encourageant les bonnes pratiques et en sensibilisant l’ensemble des parties prenantes. Mostafa Hassani a souligné que les années à venir seront marquées par des réalisations d’envergure, notamment la Coupe du monde 2030, la transition énergétique, la décarbonation industrielle, le développement des infrastructures, la digitalisation et l’inclusion financière. Autant de chantiers nécessitant des ressources durables, que l’industrie se dit prête à accompagner en orientant davantage l’épargne vers les projets porteurs du Royaume.

