Frais bancaires: hausse généralisée!

Hausse généralisée des frais bancaires sur les opérations les plus courantes. Une hausse d’autant plus surprenante qu’elle est effectuée sans faire grand bruit. Les banques, ont-t-elles le doit de modifier d’une façon unilatérale les dispositions d’un contrat ?

Un article bien détaillé de la Vie Eco du 16 juin montre chiffres à l’appui l’ampleur de la vague haussière. Il explique par exemple que «BMCE Bank of Africa a fait monter ses frais de tenu de compte, tous types confondus, à 60 dirhams par trimestre au lieu de 45 ! Et a augmenté les tarifs de ses offres packagés de 10%». De son côté, Attijariwafa bank a revu sa grille à deux reprises ces derniers mois et a porté son tarif pour les virements de 15 à 20 dirhams.

Les filiales des banques françaises ne sont pas en reste. Crédit du Maroc facture le retrait d’espèces par chèque guichet à 15 dirhams au lieu de 10 auparavant. Le retrait de chèque déplacé passe de 25 à 30 dirhams et le rejet de chèque pour insuffisance de solde de 100 à 110 dirhams! Crédit du Maroc a aussi porté le prix de son pack Ribate Dirassa+ destiné aux étudiants à l’étranger à 863 dirhams au lieu de 727!

BMCI, elle, fait monter les frais de tenue de compte à 75 par trimestre au lieu de 65 (pourquoi juste 10 dirhams de plus ?!!). Les retraits auprès d’une autre agence que celle du client sont facturés 15 dirhams au lieu de 10. Et les frais relatifs à la carte bancaire entrée de gamme passent à 115 dirhams au lieu de 108.

Quant à Société Générale, elle semble être la moins gourmande. «Elle s’est contenté de d’augmenter les frais de sa carte premium internationale pour les porter de 350 à 400 dirhams par an».

Ces hausses interpellent à plusieurs égards. L’avantage client n’y est pas clairement défini sans oublier la question fondamentale de son implication dans la prise de telles décisions. Aussi, la hausse des frais de services aussi inévitables que la tenue de compte contraste diamétralement avec la politique officielle visa la généralisation de la bancarisation à l’ensemble de la population.

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