Cela doit être le B-A-BA du respect de la loi sur les prix, mais vu que ce n’est pas respecté par la majorité cela devient donc une prouesse à saluer. Nous nous devons à Consonews de la saluer et l’appuyer vigoureusement et invitons les autres à faire de même. De quoi parle-t-on ? De l’affichage des prix. Pas n’importe où. Dans les cliniques. Car très souvent, dans ces établissements bien particuliers, au drame de la maladie s’ajoute celui de la mauvaise surprise d’une facture bien salée à la fin.
On y arrive : le pôle santé de l’assureur Saham doit être aujourd’hui le premier et probablement le seul au pays à afficher le prix de ses prestations au public. Cela s’effectue à travers des bornes tactiles installées dans ses 4 cliniques (Ghandi-Yasmine à Casablanca – Clinique d’oncologie de Tanger – Hôpital privé de Marrakech). Les patients ou leurs parents ont ainsi la possibilité de faire une simulation de leur facture. La même possibilité est offerte via Internet. Le simulateur reconnaît même le régime de couverture médical du patient et intègre en principe les taux de remboursement qu’il effectue.
La base tarifaire retenue pour l’ensemble des actes est celle du Tarif national de référence (TNR). Une sorte de grille tarifaire officielle.
Sachant que les prix de cette dernière sont extrêmement bas et datent, pour certains, des années 80, la question qui se pose est de savoir si les prix des cliniques Saham sont les prix de la TNR ou est-ce que cette grille ne sert qu’au moment de calculer le ticket modérateur et les remboursements ?
La différence entre les deux est bien évidemment considérable.
Autre question : comment être au fait de l’ensemble des actes dont on va faire l’objet avant même d’être consulté ? Cela signifie que dans la majorité des cas la simulation la plus proche de la réalité est celle qu’on effectue après avoir été traité et donc consommé du service sanitaire.
Or, ce qui pose généralement problème chez les cliniques privées est que le patient n’a aucune maîtrise sur les actes qu’on lui fait subir surtout que parfois plusieurs actes peuvent être évités et ne sont pas réellement nécessaires…
Dernière question : comment gère-t-on l’accueil d’un patient chez Saham : faut-il déposer un chèque de garantie ou carrément payer avant d’être pris en charge ?
En tout cas, avoir eu l’initiative de partager ses prix avec le commun des consommateurs est à mettre à l’actif des cliniques Evya (marque des cliniques Saham).
On espère que ce vent de transparence ne s’arrêtera pas là.
Il faut préciser à la fin que les concurrents ont un système de simulation des prix à leur manière : tu demandes à la caisse et tu as un devis…