Niveau de vie: la moitié des Marocains vivent à 1.000 dhs/mois!

Ce revenu est de seulement 936 dirhams en milieu rural!

C’est une étude du HCP qui fera probablement date. Il s’agit de la dernière enquête du Haut Commissariat au Plan consacrée à la mesure de l’évolution du niveau de vie des Marocains entre 2013 et 2019 comparée à 2006-2013. Pour avoir des mesures le plus fidèlement possible la réalité des choses, l’institution officielle a introduit deux nouveautés: la mesure du niveau de dépense (annuelle et mensuelle) par personne (en plus de la dépense par ménage) et le calcul de la dépense médiane.

Les résultats peuvent paraître choquants mais ils reflètent le ressenti général de vie plus chère et plus difficile ; un ressenti avec lequel que les chiffres précédents du HCP entraient souvent en conflit.

Ainsi, si l’on retient la méthode médiane, la moitié des ménages au niveau national « dépense moins de 67 500DH par an, soit 5 625DH par mois. Cette valeur médiane s’élève à 74 090DH par an en milieu urbain, 6 174DH par mois, et à 54 900DH par an en milieu rural, 4 575DH par mois ».

« Mesuré par personne, le niveau de vie médian montre qu’un marocain sur deux vit avec une dépense annuelle inférieure à 15 187DH en 2019 (1 266DH par mois). Par milieu de résidence, le niveau de vie médian est de l’ordre de 18 040 DH par personne dans les villes (1503 DH par mois) et de 11 233DH dans la campagne (936 DH par mois).

Distribution sociale du niveau de vie en 2019

La progression du niveau de vie, entre 2013 et 2019, a profité à l’ensemble des ménages, particulièrement aux catégories les plus modestes, et est moins inégalitaire.

Par catégorie sociale, le niveau de vie par habitant a connu, au cours de cette période, une amélioration en termes réels de :

A cet égard, le schéma de la répartition sociale du niveau de vie est marqué par les principaux traits suivants :

« Dans ces conditions, les inégalités du niveau de vie, mesurées par l’indice de Gini, affichent une nette baisse passant de 39,5% en 2013 à 38,5% en 2019, dénotant une croissance économique qui aurait été pro-pauvres », conclue le HCP.

 

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