Révolution ferroviaire au Maroc : Kénitra-Marrakech en 2H45

Le Maroc poursuit ses efforts pour moderniser son infrastructure ferroviaire à l’approche du Mondial 2030, avec des projets ambitieux visant à réduire considérablement les temps de trajet. Abdessamad Kayouh, ministre des Transports et de la Logistique, a annoncé mardi devant la Chambre des conseillers que la durée du voyage entre Kénitra et Marrakech passera de 7 heures à seulement 2h45, transformant ainsi la mobilité nationale.

La ligne reliant Kénitra à Marrakech deviendra un axe stratégique, passant par Rabat et desservant notamment le futur Grand Stade de Benslimane, présenté comme le plus grand au monde. Ce projet phare s’inscrit dans un plan global de modernisation du réseau ferroviaire marocain, comprenant la transition des locomotives thermiques vers l’électrique.

Pour accompagner cette révolution, des investissements colossaux de 85 milliards de dirhams sont alloués. Outre l’amélioration des infrastructures existantes, une connexion directe est prévue entre cet axe et la nouvelle aérogare de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, offrant une mobilité fluide aux millions de visiteurs attendus pour la compétition.

Les trains à grande vitesse Al Boraq, qui ont transporté 5 millions de voyageurs cette année, témoignent de l’engouement croissant pour ce moyen de transport. En 2024, près de 55 millions de personnes auront emprunté le réseau ferroviaire, selon l’Office national des chemins de fer (ONCF), qui anticipe déjà un afflux record à l’horizon 2030.

De nouvelles lignes sont également à l’étude. Parmi elles, une liaison entre Marrakech et El Jadida, dont les études préliminaires seront finalisées dans les six prochains mois, et une autre reliant Chichaoua à Essaouira. Cette dynamique illustre l’engagement du Maroc à se positionner comme un leader régional en matière de transport moderne et durable, tout en offrant des infrastructures de classe mondiale pour le Mondial 2030.

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