Pourquoi le prix du poulet flambe au Maroc

Depuis quelques jours, le poulet, pilier de la table marocaine, affiche des tarifs en nette hausse. Dans plusieurs marchés, le kilo atteint désormais 18 dirhams, un niveau qui suscite l’inquiétude des ménages. Derrière cette flambée, plusieurs facteurs se conjuguent, selon les professionnels du secteur.

Contacté par 2M.ma, Abderrahmane Riyadi, vice-secrétaire général de l’Association nationale des producteurs de viandes de volaille (APV) et membre de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), pointe d’abord du doigt les fortes chaleurs qui ont frappé le pays ces dernières semaines. « La canicule a eu des effets négatifs sur les élevages », explique-t-il, évoquant des pertes plus importantes et une baisse de la productivité dans certaines exploitations.

À ce facteur climatique s’ajoute une pression accrue sur les coûts de production, notamment liée à la consommation d’eau. Le processus d’abattage et de refroidissement des volailles, crucial pour garantir la fraîcheur et la sécurité sanitaire du produit, nécessite d’importantes quantités d’eau. « Cette étape indispensable génère des dépenses supplémentaires qui finissent par se répercuter sur le prix payé par le consommateur », souligne Riyadi.

Malgré cette tension conjoncturelle, les professionnels se veulent rassurants. Selon le représentant de l’APV, le marché devrait retrouver son équilibre dans les prochaines semaines, à mesure que les conditions climatiques s’améliorent et que les coûts se stabilisent. En attendant, les ménages marocains devront composer avec un poulet devenu, temporairement, un peu plus cher à plumer.

Avec 2m.ma

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