Une opération menée samedi par la brigade environnementale de la Gendarmerie royale à Tanger a permis la saisie d’environ une tonne de viscères de bœuf destinées aux marchés de la ville. Les produits, transportés depuis Mechraa Bel Ksiri, étaient totalement impropres à la consommation en raison de conditions d’hygiène déplorables et de l’absence de contrôle vétérinaire. Le conducteur a été placé en garde à vue et la cargaison détruite sur instruction du parquet.
L’intervention a eu lieu au rond-point de la zone industrielle de Gueznaya, lors du contrôle d’une petite camionnette. Les gendarmes ont découvert près d’une tonne de viande prête à être vendue dans les boucheries et cafés de Tanger, sans aucune autorisation ni traçabilité. Selon Al Akhbar, cette saisie révèle un réel danger pour la santé publique et relance les questions sur la surveillance de la viande distribuée dans la ville.
Cette affaire pointe du doigt la responsabilité des autorités locales et de la municipalité, chargées de l’abattoir municipal et du contrôle des commerces alimentaires. Des antécédents, comme la falsification de cachets de l’abattoir pour légaliser des abattages clandestins, avaient déjà montré les limites du système de contrôle. Aujourd’hui, le manque de personnel médical municipal — seulement trois médecins pour plus d’un million d’habitants — complique la prévention des risques sanitaires.
Entre défaillances structurelles et inspections ponctuelles, cette nouvelle saisie met en lumière les lacunes du dispositif de contrôle alimentaire à Tanger et l’urgence de renforcer la sécurité sanitaire pour protéger les habitants.
Avec Al Akhbar

