Le Conseil de la Concurrence du Maroc prendra des mesures dès la semaine prochaine en entendant les entreprises qui imposent des frais supplémentaires pour les paiements en ligne. Cette pratique concerne principalement les secteurs des télécommunications, des services d’eau et d’électricité, ainsi que le secteur financier, et a suscité la colère de nombreux citoyens.
D’après Hespress, le Conseil de la Concurrence demandera à une trentaine d’entreprises de justifier ces frais supplémentaires qu’il considère comme « injustifiés ». Ces entreprises devront expliquer les raisons pour lesquelles elles continuent de facturer aux clients le coût du service de paiement en ligne.
Fin juin, le Conseil de la Concurrence prendra une décision sur cette question après avoir entendu les entreprises. Certaines d’entre elles affirment ne pas bénéficier de ces frais supplémentaires, affirmant qu’ils sont perçus par les fournisseurs de services numériques.
Ahmed Rahhou, président du Conseil de la Concurrence, a précédemment déclaré que ces entreprises ont collecté des millions de dirhams chaque mois sans justification. Selon lui, le Conseil dispose d’une liste prioritaire de 20 à 30 entreprises impliquées dans ces pratiques, et cette liste évolue rapidement. L’institution leur enverra des lettres pour mettre fin à cette pratique qui nuit au pouvoir d’achat des consommateurs.
Dans un communiqué diffusé en mai, le Conseil de la Concurrence a souligné que ces entreprises réduisent considérablement leurs coûts d’exploitation et d’investissement liés au recouvrement des factures en utilisant les paiements électroniques. Il a qualifié cette pratique d’abusivement non justifiée sur le plan économique, susceptible de fausser la libre concurrence sur les marchés concernés en accordant des avantages indus à certains opérateurs, au détriment des consommateurs.