Selon une enquête conjointe de franceinfo et Mediapart publiée le 12 août 2025, des décharges sauvages près des sources d’Hépar et de Contrex auraient contaminé les nappes phréatiques avec des taux record de microplastiques.
Des plastiques enfouis illégalement
Dans les Vosges, sur les communes de They-sous-Montfort, Contrexéville et Saint-Ouen-lès-Parey, des centaines de milliers de m³ de bouteilles broyées auraient été enfouis à même le sol par Nestlé, sans protection ni autorisation.
Les documents de l’Office français de la biodiversité et du parquet de Nancy pointent une gestion « en connaissance de cause » de ces sites, en violation des règles environnementales.
Des concentrations hors normes
Des analyses menées en juin 2024 sur l’eau des nappes indiquent :
- Hépar : 515 particules/L
- Contrex : 2 096 particules/L
Soit jusqu’à 7 000 fois les niveaux habituels en eaux douces françaises, et 1,3 million de fois ceux relevés dans la Seine, selon le parquet.
Aucun lien direct n’a toutefois été établi avec l’eau commercialisée faute d’analyses supplémentaires.
La défense de Nestlé
Le groupe affirme que trois laboratoires indépendants n’ont détecté aucun microplastique dans ses forages. Concernant les dépôts illégaux, il assure avoir nettoyé la majorité des sites et attend les recommandations officielles pour traiter les plus complexes.
Suite judiciaire
Le procès, initialement prévu en mai, doit se tenir en novembre 2025. Cette affaire soulève de vives inquiétudes quant à la protection des ressources en eau et à la gestion environnementale des géants de l’agroalimentaire.
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