D’après une étude dévoilée jeudi par 60 Millions de consommateurs en partenariat avec Linéaires, les prix des produits de marques distributeurs ont connu une augmentation plus marquée que ceux des grandes marques depuis 2022. Leur qualité nutritionnelle apparaît également inférieure.
Des hausses de prix plus importantes
Entre décembre 2021 et décembre 2024, les produits de marques distributeurs ont vu leurs prix grimper de 20 %, contre 14 % pour les grandes marques. Pour les produits alimentaires, l’écart est similaire : +20 % pour les marques distributeurs, contre +15 % pour les marques nationales. Cette flambée des prix s’explique par l’inflation post-Covid et la guerre en Ukraine, qui ont renchéri les coûts de l’énergie et des matières premières.
Si ces produits restent en moyenne 30 à 35 % moins chers que leurs équivalents de grandes marques, leur coût s’est donc envolé plus rapidement ces dernières années.
Une qualité nutritionnelle en retrait
L’étude s’est également penchée sur le Nutri-Score des produits de marques distributeurs. Résultat : une majorité de références obtiennent des notes D ou E, indiquant une qualité nutritionnelle faible. Lidl se classe en bas du classement, avec 51 % de ses produits notés D ou E, suivi de près par E.Leclerc (46 %) et Intermarché (45 %).
À l’inverse, les produits bénéficiant d’un Nutri-Score A ou B sont minoritaires, atteignant au maximum 35 % des références chez Auchan. Carrefour et Système U affichent respectivement 31 % et 30 % de produits bien notés, tandis que Leclerc, Intermarché et Lidl ferment la marche avec des taux compris entre 25 et 29 %.
Présence d’additifs et de conservateurs
L’enquête a également analysé la composition des produits, mettant en lumière la présence d’émulsifiants et de conservateurs controversés. Sur 1 000 produits étudiés, plus de 80 références vendues par E.Leclerc et Intermarché contiennent des émulsifiants, suspectés d’accroître le risque de cancers.
Concernant les nitrites et nitrates, désormais surveillés pour leurs effets potentiels sur la santé, toutes les enseignes proposent au moins une alternative sans ces additifs. Toutefois, Intermarché et E.Leclerc se démarquent par une présence encore marquée de ces substances dans leurs gammes de jambons et plats cuisinés.
En somme, si les marques distributeurs conservent un avantage tarifaire, leur progression tarifaire rapide et leur composition nutritionnelle interrogent sur leur rapport qualité-prix réel.
Avec francebleu.fr