Corniche d’Aïn Sebaâ : l’absence de transparence pointée du doigt

Présenté comme un chantier phare destiné à redonner vie au littoral Est de Casablanca, le projet de la corniche d’Aïn Sebaâ est aujourd’hui au cœur d’une vive polémique. En cause : des dysfonctionnements dénoncés par l’opposition municipale, qui pointent du doigt un manque de coordination entre la société de développement local Casablanca Aménagement et les organes élus de la ville.

Selon plusieurs élus, la gestion du projet s’est faite sans réelle concertation avec les techniciens communaux et les conseils d’arrondissement concernés. Ce cloisonnement aurait conduit à des erreurs de conception, des lacunes techniques et à des réceptions de travaux purement administratives, sans validation approfondie des aspects infrastructurels.

L’absence de transparence dans le partage des documents techniques – tels que les plans des réseaux d’eau, d’assainissement ou d’électricité – complique aujourd’hui toute opération de maintenance ou de réhabilitation. Les services municipaux, souvent laissés sans les informations nécessaires, peinent à intervenir efficacement sur ces nouvelles installations.

Plus largement, cette affaire met en lumière ce que l’opposition qualifie de crise structurelle dans la gouvernance urbaine casablancaise. De nombreux projets d’aménagement seraient conduits en écartant les compétences locales, au mépris des principes de gestion participative et de durabilité.

Face à cette situation, plusieurs groupes politiques appellent à une réforme du mode de pilotage des projets urbains. Ils réclament l’intégration systématique des ingénieurs, architectes et techniciens locaux à toutes les étapes, ainsi que la création de comités de suivi conjoints entre les SDL et les collectivités territoriales.

Pour les opposants, seule une approche réellement collaborative permettra d’assurer la réussite, la transparence et la pérennité des projets urbains à Casablanca.

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