L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié, vendredi, son dernier rapport sur l’évolution des prix alimentaires mondiaux. Résultat : en août, l’indice global est resté quasi stable par rapport à juillet, mais il affiche une progression notable de 6,9% sur un an.
Derrière cette apparente stabilité, des dynamiques contrastées se dessinent. Les huiles végétales et la viande bovine ont joué un rôle moteur dans le maintien des prix à un niveau élevé, compensant le recul enregistré sur les céréales et les produits laitiers.
Le sous-indice des huiles végétales a bondi de 1,4% en août, atteignant son plus haut niveau depuis plus de trois ans. La décision de l’Indonésie d’augmenter dès 2026 son taux d’incorporation de biodiesel a dopé les marchés de l’huile de palme, du tournesol et du colza. Seule l’huile de soja a échappé à cette tendance haussière, grâce à une récolte abondante attendue dans les prochains mois.
Du côté des protéines animales, l’indice de la viande a progressé de 0,6%, atteignant un record historique. La demande soutenue de viande bovine en provenance des États-Unis et de la Chine a boosté les exportations australiennes et brésiliennes, accentuant la pression sur les prix mondiaux.
À l’inverse, les céréales ont reculé de 0,8%, un mouvement lié à des récoltes de blé particulièrement abondantes en Russie et dans l’Union européenne. Le maïs a toutefois résisté à la baisse, porté par les besoins américains en alimentation animale et en éthanol.
Enfin, les produits laitiers ont cédé 1,3% sur un mois, affaiblis par une demande atone sur plusieurs grands marchés asiatiques.