Le deuxième trimestre 2025 confirme l’essoufflement du marché immobilier marocain. Si les prix semblent tenir bon, les transactions, elles, s’effondrent, révélant un climat de prudence généralisée.
Selon les chiffres publiés par Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC, relayés par Challenge, l’indice des prix des actifs immobiliers est resté quasi inchangé d’une année à l’autre. Mais derrière cette stabilité se cache une réalité plus contrastée : le résidentiel a très légèrement progressé (+0,1%), tandis que les terrains et les locaux professionnels ont reculé (-0,3%). En variation trimestrielle, la tendance est même négative, avec un repli global de 0,2%.
C’est toutefois du côté des transactions que le ralentissement est le plus visible. En un an, les ventes ont chuté de plus de 21%. Les appartements, maisons et villas sont les plus touchés (-25,9%), suivis par les biens professionnels (-20,9%). Les terrains résistent mieux mais accusent malgré tout un repli de 3%.
Les dynamiques régionales accentuent ces disparités. Rabat fait figure d’exception, avec des prix en hausse de 1,4% et des ventes en progression de 4,3%. Marrakech s’en sort également honorablement, grâce à la bonne tenue des terrains (+13,4%) et des locaux professionnels (+9,9%). À l’inverse, Casablanca confirme son ralentissement avec des prix en baisse (-0,5%) et un recul marqué des ventes (-13,9%). Tanger apparaît encore plus fragile, accusant une contraction de 19% des transactions et une baisse des prix.
En résumé, le marché immobilier marocain reste figé sur le plan des prix, mais s’enlise dans un attentisme qui frappe de plein fouet les ventes. Dans ce contexte, seules quelques poches régionales, à commencer par Rabat et Marrakech, semblent encore tirer leur épingle du jeu.