Marché immobilier : les ventes s’effondrent malgré des prix globalement stables
Le marché immobilier marocain traverse une période délicate, marquée par une forte baisse des transactions au troisième trimestre 2024. Selon les données publiées conjointement par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), les ventes ont chuté de 28,9 % en glissement trimestriel. Cette baisse se répartit comme suit : -30,4 % pour les biens résidentiels, -15,9 % pour les terrains et -41,1 % pour les biens à usage professionnel.
En parallèle, l’indice global des prix des actifs immobiliers a enregistré une diminution modérée de 0,2 % par rapport au trimestre précédent. Les terrains et les biens professionnels ont vu leurs prix reculer respectivement de 0,4 % et 0,7 %, tandis que les prix des biens résidentiels sont restés inchangés. Sur une base annuelle, les prix ont fléchi de 0,4 %, avec des baisses notables pour les actifs résidentiels (-0,5 %), les terrains (-0,6 %) et les biens professionnels (-0,9 %).
Les performances varient d’une ville à l’autre. À Rabat, les prix ont baissé de 0,6 %, notamment dans le résidentiel (-0,8 %) et le professionnel (-7,5 %), tandis que les transactions ont diminué de 25,1 %. À Casablanca, la tendance est similaire avec un recul global des prix de 1 %, accompagné d’une chute des ventes de 30,1 %. Marrakech affiche une diminution significative des transactions (-53,5 %), particulièrement pour le résidentiel (-56,4 %), bien que les prix y aient légèrement baissé de 0,5 %. À l’inverse, Tanger a enregistré une légère augmentation des prix (+0,1 %), malgré une baisse de 9,6 % des ventes.
En dépit de la stabilité relative des prix pour certaines catégories de biens, ces résultats traduisent un ralentissement général du marché immobilier, accentué par une demande en berne et des difficultés persistantes sur plusieurs segments.