Médicaments en ligne : une menace grandissante pour la santé publique
La vente en ligne de médicaments, en pleine expansion au Maroc et dans le monde, pose un sérieux problème de santé publique. Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a exprimé son inquiétude à ce sujet lors d’une récente séance de questions orales à la Chambre des conseillers. Il a mis en lumière les dangers associés à cette activité non réglementée, qui expose les citoyens à des produits contrefaits ou périmés, et a insisté sur la nécessité de privilégier les circuits officiels pour garantir la sécurité des patients.
Cette pratique illégale, échappant à tout contrôle sanitaire, constitue un défi global. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 10 % des médicaments circulant dans les pays en développement sont contrefaits, une part importante étant vendue via Internet. Ces produits, souvent douteux, représentent un danger direct pour la santé des consommateurs.
Amine Tahraoui a également rappelé que les pharmacies, les hôpitaux et les établissements pharmaceutiques, qui sont soumis à des normes strictes et à un contrôle rigoureux, ne sont pas concernés par ce phénomène. Pour contrer la vente illégale, des mesures juridiques ont été mises en place, notamment l’application stricte de la loi n° 17.04 sur le Code du médicament et de la pharmacie.
Le Maroc a par ailleurs ratifié la Convention « Medicrime », un traité international visant à criminaliser la production et la distribution de médicaments contrefaits. Cette convention instaure un cadre de coopération entre les autorités sanitaires, les forces de l’ordre et les douanes pour lutter efficacement contre ce fléau.
Le ministère a également appelé à sensibiliser la population sur les risques encourus et à renforcer les contrôles. Une circulaire adressée aux procureurs généraux encourage l’application rigoureuse de ces dispositions légales, confirmant l’engagement du gouvernement à protéger les citoyens contre les dangers liés à ces pratiques illicites.
Source : Hespress