Gestion de la propreté à Casablanca : un budget en hausse, mais des résultats en berne

Malgré une forte augmentation des budgets consacrés à l’hygiène urbaine, Casablanca peine à améliorer sa propreté, selon Al Ahdath Al Maghribia.
Un budget multiplié par plus de quatre
Depuis les critiques du Roi Mohammed VI en 2013, les fonds alloués à la gestion déléguée du secteur sont passés de 260 millions à 1,2 milliard de dirhams. Pourtant, l’état des rues et des artères de la ville reste préoccupant, surtout en période estivale, où les problèmes sanitaires s’aggravent.
Réunions et mesures récentes
La maire Nabila Rmili a réuni les responsables de Casa Environnement et les deux entreprises délégataires pour aborder la désinsectisation, la lutte contre les rongeurs et les cafards, ainsi que la stérilisation des animaux errants.
Pour tenter d’améliorer la situation, la ville a mis en place une “police de la propreté” chargée de sanctionner les incivilités, notamment les dépôts sauvages de déchets. Un nouveau cahier des charges et des appels d’offres internationaux sont également prévus à la fin des contrats actuels.
Partenariats et sensibilisation
Un partenariat inscrit dans le Programme national de renforcement des déchets ménagers (PNDM) vise à optimiser la collecte grâce à des centres spécialisés de traitement, et à mener des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens.
Des volumes de déchets colossaux
Casablanca produit 3 000 tonnes de déchets ménagers par jour. Les entreprises délégataires doivent en plus collecter entre 40 et 70 tonnes de résidus issus des espaces verts et des chantiers, un défi logistique qui continue de mettre le système à l’épreuve.
Malgré les investissements massifs, la propreté de la métropole reste un défi majeur, entre gestion déléguée contestée et besoin de mobilisation citoyenne.