L’importation de viande rouge fraîche prête à la consommation est désormais une réalité au Maroc. Provenant principalement d’Espagne, ces cargaisons affichent des prix compétitifs, avec la viande bovine à 80 dirhams le kilo et la viande ovine à 85 dirhams, bien en dessous des tarifs locaux qui oscillent entre 110 et 120 dirhams. Cette différence de plus de 30% pourrait marquer un tournant pour les consommateurs, déjà éprouvés par une crise inflationniste qui a modifié leurs habitudes alimentaires.
Ce nouvel approvisionnement semble déjà produire ses effets, avec un léger recul des prix observé sur les marchés. Les experts estiment que cette tendance pourrait s’accentuer si l’attractivité des viandes importées continue de croître, contribuant ainsi à stabiliser la demande et, par extension, les tarifs.
Au-delà de l’aspect économique, la qualité et la sécurité sanitaire des viandes importées sont au cœur des préoccupations. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) assure un contrôle rigoureux à chaque étape. Avant même leur exportation, les abattoirs des pays fournisseurs doivent répondre à des normes strictes, et leurs inspecteurs vétérinaires sont soumis à une évaluation approfondie. Une fois sur le territoire marocain, chaque lot est soumis à des contrôles frontaliers exigeants, accompagnés de certificats sanitaires validés par les autorités des pays exportateurs.
En plus des exigences sanitaires, les viandes importées doivent respecter les normes d’abattage islamiques, validées par des certifications religieuses reconnues. Des échantillons sont également prélevés pour des analyses en laboratoire, garantissant l’absence de contaminants chimiques ou de résidus médicamenteux.
Cette initiative gouvernementale, combinée à un cadre de contrôle robuste, pourrait offrir un souffle d’espoir aux ménages marocains, tout en contribuant à une meilleure stabilité du marché de la viande rouge.