Lait non traité, l’alerte de l’ONSSA face à un risque de tuberculose

 

Face à la recrudescence de la tuberculose dans certaines régions, l’ONSSA met en garde contre la consommation de lait cru vendu en dehors des circuits officiels. Selon le journal Al Akhbar, cette pratique, encore courante dans les zones rurales et périurbaines, pourrait être à l’origine de nouveaux cas d’infection.

La région de Rabat-Salé-Kénitra est particulièrement touchée, avec une hausse notable des admissions liées à la tuberculose au sein du Centre hospitalier régional Moulay Youssef. Les professionnels de santé s’inquiètent d’un lien possible entre cette maladie et le lait non pasteurisé, souvent vendu par des marchands ambulants sans aucun contrôle sanitaire.

Dans ce contexte, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) insiste sur le fait que les produits laitiers réglementés ne présentent aucun danger. Leur suivi débute dès l’élevage et se poursuit tout au long de la chaîne de production, jusqu’à leur mise en rayon. Les importations, quant à elles, sont soumises à des vérifications strictes à l’entrée du territoire.

L’Office appelle donc les consommateurs à la prudence et recommande d’éviter tout produit laitier issu de circuits informels, en raison de l’absence de traitement thermique pouvant éliminer les agents pathogènes comme la tuberculose bovine. Celle-ci peut se transmettre à l’humain via des produits non stérilisés, en particulier le lait cru ou mal chauffé.

Des vétérinaires de terrain confirment le manque de contrôle dans certaines exploitations et marchés traditionnels, où les normes sanitaires sont rarement appliquées. Les experts en santé publique préconisent un renforcement de la surveillance des troupeaux, une intensification des contrôles sur la vente de lait et des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour prévenir tout risque sanitaire.

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