Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a annoncé, mardi à la Chambre des conseillers, que les dépenses liées au chantier de la protection sociale devraient atteindre 39 milliards de dirhams en 2025, puis plus de 41 milliards en 2026, contre environ 32 milliards de dirhams en 2024.
Dans le cadre de la séance plénière mensuelle dédiée à la politique générale, il a rappelé que le gouvernement a agi conformément à l’agenda royal en généralisant l’assurance maladie obligatoire de base ainsi que l’aide sociale directe.
M. Akhannouch a également évoqué l’élargissement de l’affiliation aux régimes de retraite, visant à garantir une meilleure couverture sociale pour les actifs. Il a affirmé que l’indemnisation pour perte d’emploi sera généralisée avant la fin de l’année en cours, afin d’assurer une meilleure stabilité socio-économique pour les travailleurs.
Il a souligné que la consolidation des fondements de l’État social constitue un choix stratégique et politique du gouvernement, en réponse aux conjonctures nationale et internationale. Cette orientation, a-t-il ajouté, s’inscrit dans la vision royale d’un modèle social moderne garantissant à tous les Marocains le droit à une vie décente.
Concernant la réforme du système de santé, Akhannouch a précisé que le gouvernement mène une refonte globale du secteur pour en améliorer l’efficacité et assurer une prise en charge médicale élargie. À ce titre, le budget de la santé est passé de 19,7 milliards de dirhams en 2021 à 32,6 milliards en 2025, soit une hausse de 65 %.
Sur le volet de l’éducation, il a réaffirmé l’engagement de l’exécutif à appliquer la feuille de route 2022-2026, en mobilisant plus de 85 milliards de dirhams en 2025, avec 9,5 milliards supplémentaires par an prévus jusqu’en 2027, afin d’assurer l’efficacité de cette réforme.
Il a aussi mis en avant les avancées du gouvernement dans le domaine du dialogue social, notamment à travers la Charte nationale pour son institutionnalisation et les augmentations salariales accordées à environ 4,25 millions de citoyens, représentant un coût global de plus de 45 milliards de dirhams à l’horizon 2026.
Ces revalorisations incluent 1.000 dirhams nets d’augmentation générale des salaires (en deux phases), une hausse de 15 % du SMIG (secteur non agricole) et une revalorisation du SMAG (secteur agricole).
En conclusion, Aziz Akhannouch a assuré que, malgré l’ampleur des efforts financiers requis pour mener à bien ces grands chantiers, le gouvernement reste déterminé à restaurer l’équilibre des finances publiques et à dégager des marges budgétaires pour accompagner les réformes économiques et sociales impulsées sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.