AMO de base: plus de quatre millions de ménages bénéficiaires

Selon des données officielles, plus de quatre millions de foyers marocains sont désormais affiliés au régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base destiné aux personnes démunies. Cela représente environ 11,4 millions de citoyens dont les cotisations sont intégralement prises en charge par l’État à hauteur de 9,5 milliards de dirhams par an. Ce dispositif permet un accès gratuit aux soins dans les établissements publics de santé.

Instaurée pour garantir un droit effectif à la santé aux ménages sans capacité contributive, cette couverture publique offre la possibilité aux bénéficiaires de consulter non seulement les hôpitaux publics, mais aussi, s’ils le souhaitent, des cliniques privées conventionnées, dans les mêmes conditions que les assurés sociaux ordinaires gérés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Grâce à ce dispositif, la couverture médicale au Maroc est passée de 42,2 % à 88 % de la population en moins de deux ans. Géré en partie par la CNSS, ce régime garantit un panier homogène de prestations, indépendamment du statut social, reposant sur une solidarité fiscale assumée par le Trésor public.

En complément, près de 4 millions de foyers bénéficient d’une aide sociale directe, touchant environ 12 millions de personnes, dont 5,5 millions d’enfants, plus d’un million de seniors et plus de 420 000 veuves. Depuis son lancement, ce programme a mobilisé plus de 34 milliards de dirhams, selon les chiffres arrêtés fin avril.

Ce double soutien, à la fois monétaire et médical, vise à assurer un socle minimal de sécurité aux populations les plus vulnérables. Les dispositifs sont régis par une législation précise confiant à l’administration centrale la responsabilité de l’éligibilité, du suivi et du contrôle des prestations.

Le financement de l’AMO de base pour les non-contributifs représente un effort budgétaire important, mais il constitue un levier essentiel de stabilité sociale. En garantissant un accès équitable aux soins et une protection contre les aléas de santé, l’État ambitionne d’instaurer une véritable égalité devant la maladie et de prévenir les situations d’exclusion liées à la pauvreté.

Le défi majeur reste désormais la pérennité financière du système, alors que le nombre de bénéficiaires continue d’augmenter et que la charge du régime s’accroît progressivement. Les autorités réaffirment leur engagement à assurer la régularité des financements, la qualité des soins et l’universalité du modèle social.

Quitter la version mobile