Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par le Dr Ahmed Jermomi, médecin résident en orthopédie et chirurgie viscérale, met en lumière des dysfonctionnements alarmants au sein de l’hôpital pédiatrique Harrouchi de Casablanca. Dans ce témoignage poignant, le médecin décrit un climat d’anarchie, de négligence et de pressions pesant sur le personnel et les patients.
Selon le quotidien Assabah, le Dr Jermomi a également remis un rapport détaillé à la faculté de médecine et de pharmacie, qui aurait ouvert une enquête interne après plusieurs signalements. Le médecin qualifie sa démarche de « appel au secours », affirmant agir par engagement envers ses patients et sa profession. Il dénonce des pressions et des menaces qu’il qualifie d’« hallucinations » depuis le début de l’enquête, et affirme que médecins et infirmiers sont fréquemment humiliés et insultés.
Parmi les incidents signalés, le Dr Jermomi évoque le cas d’une professeure stagiaire agressée physiquement, qui a été contrainte de quitter l’établissement. Un document officiel, apparemment falsifié, laisserait entendre qu’elle était en congé annuel, précise le médecin. Il souligne aussi que le service de chirurgie infantile reste le seul non équipé de caméras de surveillance, accentuant les risques pour la sécurité et la responsabilité des équipes.
Le Dr Jermomi note que les médecins généralistes évitent la pédiatrie, en raison de ce qu’il qualifie de « système de gestion particulier ». Actuellement, seulement quatre spécialistes sont en poste, sans accompagnement ni formation. Ces révélations s’inscrivent dans un contexte de tensions internes persistantes, marqué par des arrêts de travail pour stress et des scandales régulièrement relayés par les réseaux sociaux, vidéos et articles de presse.
La direction de l’établissement et les autorités universitaires restent pour l’instant silencieuses sur les suites de l’enquête, tandis que le personnel attend des mesures concrètes pour assurer la sécurité et la qualité des soins aux enfants.
Avec Assabah
-
-
-
-
-
-
