Le Maroc parmi les trois premiers exportateurs de pastèques du MENA

Le Royaume consolide sa position dans le commerce régional des pastèques. Selon un rapport du cabinet IndexBox, le Maroc se distingue par la valeur élevée de ses exportations et par une croissance annuelle moyenne de 30 %, faisant de lui le principal fournisseur à forte valeur ajoutée du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Le marché des pastèques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) amorce une phase de redressement après plusieurs années de recul. D’après le cabinet IndexBox, la consommation régionale, tombée à dix millions de tonnes en 2024, devrait progresser d’ici 2035 à un rythme annuel moyen de 1,7 %, pour atteindre une valeur estimée à 5,6 milliards de dollars, soit près de 56 milliards de dirhams.

Les analystes notent toutefois que cette reprise s’inscrit après un long cycle de contraction. La consommation régionale a reculé pour la cinquième année consécutive, perdant 1,9 % en 2024, loin du pic de quinze millions de tonnes atteint en 2016.

Les trois principaux marchés de consommation demeurent l’Algérie, la Turquie et l’Égypte, qui concentrent ensemble près des deux tiers du volume total. L’Algérie arrive en tête avec 2,3 millions de tonnes, suivie par la Turquie (3,2 millions de tonnes) et l’Égypte (près d’un million de tonnes). En valeur, ces marchés représentent environ 64 % du total régional, l’Algérie pesant à elle seule près de 1,6 milliard de dollars, soit environ 16 milliards de dirhams.

IndexBox relève également la forte dynamique de l’Arabie saoudite, dont la consommation en valeur croît de 7,8 % par an en moyenne, portée par la montée du pouvoir d’achat et l’élargissement de la distribution moderne.

Sur le plan de la production, la région MENA a enregistré en 2024 un léger rebond après quatre années de repli, atteignant onze millions de tonnes. La Turquie, l’Algérie et l’Iran assurent à eux seuls près des deux tiers de la production. Le rendement moyen, estimé à 32 tonnes par hectare, demeure stable, tandis que les surfaces récoltées avoisinent 342 000 hectares.

Mais c’est sur le front des échanges extérieurs que le Maroc se distingue. En 2024, les exportations régionales ont bondi de 68 % pour s’établir à 866 000 tonnes. Avec 226 000 tonnes expédiées, le Royaume se hisse au deuxième rang derrière l’Iran, mais devance la Turquie par la valeur de ses ventes. Les exportations marocaines ont atteint 217 millions de dollars — environ 2,1 milliards de dirhams — contre 124 millions pour l’Iran et 39 millions pour la Turquie.

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