Une mise en garde émise en Russie sur les nitrates présents dans certains agrumes vient, paradoxalement, conforter la fiabilité des mandarines importées du Maroc. La toxicologue Natalia Fomenko alerte sur les excès liés à l’usage d’engrais azotés, tout en citant le Maroc parmi les zones où la surveillance reste plus stricte.
Selon cette spécialiste, les nitrates ne posent pas problème en l’état, mais leur transformation dans l’organisme en nitrites puis en nitrosamines peut favoriser des troubles graves. Elle évoque notamment des risques potentiels pour le système cardiovasculaire, une altération de la capacité du sang à transporter l’oxygène et des intoxications possibles chez les personnes vulnérables : enfants, femmes enceintes ou personnes immunodéprimées.
Ces dérives seraient surtout observées en tout début de saison, période durant laquelle certains producteurs accélèrent la maturation via des stimulants de croissance et une fertilisation excessive.
Dans ce contexte, la toxicologue invite les consommateurs à être attentifs à l’aspect des fruits. Elle explique qu’une peau trop brillante et uniforme peut signaler un traitement intense, alors qu’un aspect mat et légèrement irrégulier témoigne d’une culture plus naturelle.
C’est dans cette logique qu’elle cite trois origines considérées comme les plus sûres : Abkhazie, Géorgie… et Maroc. Dans ces zones, le contrôle de l’usage des engrais serait jugé plus rigoureux que dans d’autres bassins d’approvisionnement.
Elle recommande enfin de laver systématiquement les agrumes, idéalement après les avoir laissés quelques minutes dans de l’eau froide. Le procédé ne supprime pas totalement les résidus, mais permet d’en réduire une partie. Un choix fondé sur la provenance, la saisonnalité et l’apparence des fruits reste, selon elle, le meilleur moyen de limiter les risques.
Avec Barlamane

