Le Maroc occupe une place dominante dans le commerce international de la sardine. Les données sectorielles indiquent que le pays expédie chaque année plus de 150 000 tonnes de conserves issues d’un traitement industriel structuré, un niveau inégalé ailleurs. Cette performance repose sur une filière articulant capture, transformation normalisée et logistique d’exportation, ce qui consolide la position marocaine sur le marché halieutique mondial.
L’abondance de la ressource s’explique par la présence d’un système d’upwelling parmi les plus intenses de l’Atlantique. Les apports d’eaux profondes riches en nutriments favorisent la reproduction rapide des stocks de sardines, permettant un renouvellement continu de la biomasse. Ce contexte naturel s’accompagne d’un encadrement scientifique et d’une gestion régulée des périodes de repos biologique afin de préserver les réserves.
La proximité entre zones de capture et unités industrielles constitue un levier essentiel. Les délais réduits entre pêche et transformation améliorent la qualité des produits exportés et renforcent la compétitivité du Maroc sur les marchés internationaux. Les ports d’Agadir, d’Essaouira, de Safi ou encore de Laâyoune s’adossent à cette activité, devenue centrale pour l’économie de ces territoires.
L’industrie de la conserve représente le cœur du dispositif. Une importante capacité de production alimente des destinations exigeantes comme l’Union européenne, l’Asie ou le Moyen-Orient. Les analyses décrivent des procédés basés sur des traitements thermiques contrôlés, l’harmonisation des calibres et des formats variés de conditionnement.
Ce modèle structuré fait du Royaume le principal exportateur mondial de sardines en conserve et un fournisseur essentiel pour de nombreux marchés en demande de produits transformés. Grâce à ces volumes et à la qualité des produits, le Maroc occupe une position stratégique et dispose d’une forte influence sur la structuration des échanges internationaux dans ce segment.

