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16 DÉCRYPTAGE CONSONEWS • 19 MAI 2025
ENCADREMENT DES INFLUENCEURS
LE PROJET DE LOI DE MEHDI BENSAÏD SE PRÉCISE
Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de à la vie privée, propagation de fausses informa- communication audiovisuelle) pour inclure les
la Communication, Mehdi Bensaïd, prépare une tions, diffusion de contenus haineux, ou encore réseaux sociaux. Il s’agira de définir clairement
réforme ambitieuse pour encadrer juridique- exploitation de mineurs. les notions de travail numérique, de créateur
ment l’activité des influenceurs sur les réseaux Face à ce constat, l’objectif est clair : combler un de contenu ou de plateforme, et d’imposer aux
sociaux. Une réponse à la prolifération de con- vide juridique tout en respectant la liberté d’ex- influenceurs certaines obligations : désignation
tenus jugés nuisibles à la cohésion sociale et aux pression. Le futur dispositif devra permettre une d’un représentant légal au Maroc, transparence
valeurs marocaines. surveillance accrue des activités sur les réseaux fiscale et respect d’un cadre réglementaire.
sociaux, tant au niveau individuel qu’institu- Les revenus issus des partenariats publicitaires
Des dérives de plus en plus visibles tionnel. devraient également être imposés. Le ministre
Devant la Chambre des représentants, le minis- évoque une prochaine loi qui visera à intégrer
tre a exprimé son inquiétude face à la montée Vers un statut légal des créateurs de ces plateformes dans le champ légal, à l’image de
de contenus diffusés sans contrôle sur les plate- contenu ce qui se fait déjà en Europe depuis 2023.
formes numériques. Certains influenceurs, a-t-il Le projet prévoit notamment d’élargir les pré-
souligné, franchissent les lignes rouges : atteinte rogatives de la HACA (Haute autorité de la
LE PRIX DU DU BARIL S’EFFONDRE,
MAIS LE MAROC RESTE À LA POMPE PLEINE
l’OPEP a annoncé une hausse inattendue de sa
production, nourrissant les craintes d’un excès
d’offre mondiale qui pourrait accentuer la baisse
des prix.
Les analystes rappellent que le mois dernier, les
cours du brut ont touché leurs plus bas niveaux en
quatre ans, sous l’effet des tensions géopolitiques
et des inquiétudes croissantes sur la demande
énergétique mondiale.
Mais au Maroc, cet effondrement des prix ne se
reflète toujours pas à la pompe. Les tarifs des
carburants restent figés à des niveaux élevés,
Alors que les marchés pétroliers enregistrent tandis que le WTI glissait à 61,82 dollars, en suscitant l’indignation de plus en plus visible de
un recul historique, le Maroc s’illustre par son baisse de 13 cents par rapport à la veille, selon la part des syndicats, des parlementaires et d’une
immobilisme tarifaire. Les cours du brut ont Reuters, les deux indices avaient pourtant opinion publique à bout de souffle.
poursuivi leur repli mardi matin, dans le sillage atteint leur niveau le plus haut depuis fin avril,
d’un accord provisoire entre Washington et galvanisés par l’optimisme – fragile – entourant « L’État se dérobe à ses responsabilités, laissant les
Pékin. Ce compromis douanier, censé durer les relations sino-américaines. consommateurs seuls face à un marché totalement
au moins 90 jours, a momentanément dopé la dérégulé », dénonce la CGT. En l’absence d’un
confiance des investisseurs, renforcé le dollar et Mais cet apaisement reste précaire. Derrière mécanisme transparent d’ajustement, l’écart
redonné de l’élan aux marchés de l’énergie. les sourires diplomatiques, les désaccords entre les tendances internationales et la réalité
fondamentaux persistent, notamment sur le marocaine ne cesse de se creuser, alimentant la
Dans les premiers échanges asiatiques, le Brent déficit commercial américain ou la question défiance envers l’exécutif.
s’échangeait à 64,82 dollars le baril (-0,2 %), des opioïdes. Dans ce contexte encore incertain,