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Faux dentistes : l’Ordre national tire la sonnette d’alarme sur un fléau qui menace la santé publique

Le corps médical est en état d’alerte. Face à une prolifération inquiétante de faux dentistes exerçant illégalement à travers le pays, l’Ordre national des médecins dentistes monte au créneau et dénonce une situation de chaos qui met gravement en danger la santé des citoyens.

Lors d’une conférence de presse tenue à Casablanca, le président de l’Ordre, Dr Mohamed Sdira, accompagné de représentants de syndicats, d’universitaires et d’acteurs de la société civile, a dressé un constat accablant : des individus sans formation ni accréditation opèrent dans des cabinets clandestins, loin de toute norme sanitaire, au mépris total des règles de la profession. Résultat : des victimes abandonnées à elles-mêmes, sans assurance, sans recours, et parfois avec des séquelles irréversibles.

Des témoignages glaçants ont été présentés : infections sévères dues à des prothèses mal posées, handicaps causés par des traitements hasardeux, décès consécutifs à l’usage anarchique de produits anesthésiants… Des drames survenus dans des lieux insalubres, souvent équipés de matériel contrefait ou périmé. Un tableau sombre qui entache aussi l’image du Maroc sur le front du tourisme médical, en particulier à l’échelle africaine.

Pour l’Ordre national, il ne s’agit plus d’un simple problème professionnel, mais bien d’une urgence de santé publique. Il appelle à une mobilisation immédiate des pouvoirs publics, des parlementaires et des autorités sanitaires afin de rétablir l’ordre dans le secteur et protéger les patients. À ce titre, l’instance exhorte la Chambre des conseillers à adopter sans plus tarder le projet de loi 25.14, visant à encadrer la fabrication des prothèses dentaires et à mettre fin aux dérives actuelles.

La tolérance envers ces pratiques illégales, avertit Dr Sdira, va à l’encontre de la stratégie nationale de lutte contre l’informel. Elle sape également les efforts de toute une profession qui repose sur des années d’études, de rigueur clinique et de lourds investissements pour garantir des soins sûrs et de qualité.

En un mot : exercer la dentisterie ne s’improvise pas. Le laisser-faire, lui, coûte déjà trop cher.

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