Page 23 - consonews magazine Mars 2021
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PESTICIDES




        VENTE DE PESTICIDES


        LA MAJORITÉ ÉCHAPPE


        AU CONTRÔLE!




        CONTREBANDE, UTILISATION DE PESTICIDES PÉRIMÉS, CONTREFAÇON,
        VENTE ILLICITE… C’EST L’ANARCHIE TOTALE AU NIVEAU DE LA
        COMMERCIALISATION DES PESTICIDES DONT CERTAINS SONT CLASSÉS
        DANGEREUX.



                                                                        ui vend des pesticides au
                                                                        Maroc? Une question qui
                                                                Q mérite d’être posée. Norma-
                                                                lement, l’exercice des activités de fabri-
                                                                cation, d’importation ou de distribution
                                                                des produits pesticides à usage agricole
                                                                est subordonnée à l’obtention d’un agré-
                                                                ment délivrée par l’ONSSA. Or, la réalité
                                                                sur le terrain est autre chose. «On peut
                                                                trouver des pesticides classés dangereux
                                                                au niveau des drogueries, des souks heb-
                                                                domadaires, chez les ferrachas…tout le
                                                                monde peut vendre des pesticides au
                                                                Maroc, alors que c’est un produit
                                                                chimique, un médicament qui traite les
                                                                plantes à l’instar des médicaments pour
                                                                les humains et ceux des animaux…bref
                                                                c’est un vrai bazar », lance d’emblée le
                                                                président de la FMDC, Bouazza Kher-
                                                                rati. Naima Rhalem, chef de département
                                                                de toxicovigilance au sein du centre Anti-
                                                                poison et de Pharmacovigilance relevant
                                                                du ministère de la santé tire de son côté
                                                                la sonnette d’alarme : «il y a de véritables
                                                                lacunes sur le volet commercialisation
                                                                des produits très dangereux que la popu-
                                                                lation et les agriculteurs utilisent souvent

        N°21 - MARS 2020- 5  ANNÉE                                                            23
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