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GIS 2019 … l’Influence entre éthique et déontologie

Le rideau est tombé sur la 3ème édition du Global Influencers Summit, qui était cette année parrainée par M. André Azoulay Conseiller de SM et Président Fondateur de l’Association Essaouira Mogador. Le GIS Essaouira 2019 s’est déroulée du jeudi 04 au samedi 07 avril et avait pour thème «Influenceurs, qui sont-ils? Comprendre les nouveaux leaders d’opinion». Une édition qui a connu un grand succès.

L’événement, organisé par l’agence Brand Factory, dirigée par Nawal Houti, a rassemblé plus de 200 personnes de différents bords. Les institutionnels, les marques, les professionnels du digital, des experts nationaux et internationaux en communication, les médias, les youtubeurs, les bloggeurs, et plusieurs influenceurs de différents secteurs d’activité (fashion, lifestyle, travel, food, automobile, économie, politique, art, culture, sport,…) d’ici et d’ailleurs.

Les influenceurs sous les projecteurs

‘’L’influenceur’’ est aujourd’hui cette nouvelle star du web, parfaitement à l’aise avec les réseaux sociaux. C’est un acteur, désormais incontournable du marketing d’influence. Toutes les organisations l’ont compris et intègrent ces nouveaux leaders d’opinion des réseaux digitaux dans leur politique de communication.
A l’échelle universelle, cette relation qui unit les marques à leur public via ce chainon essentiel qu’est le leader d’opinion des réseaux sociaux suscite l’intérêt de tout le monde. Ces Influenceurs cumulent des centaines de milliers, voire des millions d’abonnés sur Instagram, youtube, twitter ou Facebook.
Ils règnent, sur les réseaux sociaux et leur avis compte énormément auprès de leur communauté. Partout, les marketeurs et les marques souhaitant accroître leur notoriété et leur visibilité font appel à leurs services.

«The GLOBAL INFLUENCERS SUMMIT 2019», avait donc pour ultime objectif de réunir les influenceurs, les bloggeurs, les youtubeurs, les marques, les institutionnels, les médias, les professionnels du Digital, et des experts nationaux et internationaux issus de différents écosystèmes pour décortiquer et repenser la communication d’influence et le pouvoir des influenceurs ; Mais aussi de comprendre si les influenceurs d’aujourd’hui seront demain cette jeune élite avec de nouvelles compétences et un niveau d’expertise aiguisé.

Des Hommages en ouverture…

Au cours du GIS, de vibrants hommages ont été rendus à des personnalités influentes qui ont impacté positivement la sphère nationale et internationale. Ils représentent des exemples et des modèles à suivre. Ce sont : M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi Mohammed VI et Président Fondateur de l’Association Essaouira Mogador ; M. Adil El Maliki, Gouverneur de la province d’Essaouira ; Mme Fathia Bennis, Directrice Générale de Maroclear et Présidente fondatrice de l’Association Women’s Tribune d’Essaouira ; Mme Miriem Bensalah Chaqroun, CEO des Eaux Minérales d’Oulmès ; M. Ahmed Rahhou, Ex Président Directeur Général CIH Bank, fraichement nommé Ambassadeur de SM auprès de l’Union Européenne ; M. Mustapha Terrab, Président Directeur Général de l’Office Chérifien des Phosphates ; M. Hamid Bentahar, CEO Accor Gestion Morocco & Executive Vice-President operations ; Mme Samira Sitail, Directrice Générale Adjointe en charge de l’information de la chaîne 2M et enfin M. Mahi Binebine, Artiste Peintre et Social Activiste. Toutes ces personnalités jouissent d’une forte notoriété et sont influentes
de par leur rôle dans la société.

Le «MoroccanDream», un pari à tenir

L’ouverture officielle de l’événement, a débuté par une allocution très pertinente par le Gouverneur de la province d’Essaouira M. Adil El Maliki. Il a surpris tous les participants lorsque dans l’esprit boutade il a annoncé qu’il faisait partie des premières personnes à avoir travaillé sur internet au Maroc, au début des années 1992. A cette époque, peu de personnes avaient un ordinateur encore moins une connexion. Aujourd’hui, au Maroc, près de 92% des individus, sont équipés en téléphonie mobile.

Et, sur les 92%, 86% des individus, utilisent les smartphones pour accéder à Internet, ce qui représente à peu près 19,6 millions de personnes. «Je suis très content d’être ici à Essaouira en 2019.
Je me tiens dans cette salle, devant un public, les influenceurs, qui sont suivis par plus de 6 millions de personnes. C’est le plus grand auditoire devant lequel j’ai pu me tenir jusque-là. Voilà une grande évolution depuis à peu près une trentaine d’années», disait le gouverneur Adil El Maliki lors de son allocution. Poursuivant même, que ses premiers blogs étaient tenus dans des petits bloc-notes, lors des classes prépas et qu’il garde précieusement jusqu’à maintenant, en souvenir du bon vieux temps. «Il n’y avait pas de followers à l’époque, mais aujourd’hui avec mes responsabilités, j’ai des followers d’un autre genre qui sont en attente de résultats». C’est aussi de l’influence inclusive !
Nawal Houti, Directrice du GIS a également donné le ton lors de son allocution d’ouverture en faisant une remarque pertinente : «‘’Les influenceurs’’ sont désormais incontournables dans les stratégies de communication dans tous les domaines du marketing d’influence. Ils sont sur toutes les lèvres des marketeurs et des marques souhaitant accroître leur notoriété et leur visibilité.

Il est donc nécessaire de connaitre ces nouveaux entrants dans la communication digitale, qui arrivent à influencer les comportements et les attitudes de leurs communautés. D’où la thématique de cette édition qui s’articule autour de la compréhension de ces nouveaux leaders d’opinion, non sans les garde-fous de l’éthique et de la déontologie».

Après les allocutions d’ouverture, place aux keynotes et aux panels. Le premier Keynote, qui avait pour thème, ‘’l’influence sociale comme vecteur de changement’’, était animé par Leila Ghandi, TV Hoster reporter et Social Influencer. L’influence sociale à un rôle et un potentiel de changement, le ton est donné ! Elle a, dans son intervention, lancé un appel aux influenceurs : «Il faut utiliser votre audience pour la mettre au service de cause, au service de valeur, au service du changement. Même petite soitelle, une audience sur internet, ou à la télévision. Il en va de la responsabilité de tous ceux qui ont une notoriété».

il y a aussi des social-influenceurs qui utilisent leur audience pour participer au changement ou pour s’associer à des causes humanitaires ou des actions sociales. Connue en tant que travel influenceur, Leila Ghandi est suivie par plusieurs centaines de milliers de personnes et essaie d’utiliser cette audience, cette visibilité pour les mettre au service de nobles causes. Elle parle d’égalité homme-femme, elle parle de la protection de l’environnement.

Elle utilise son influence et essaie de transmettre des messages pour faire bouger les lignes. «On entend souvent parler du ‘’American Dream’’. Moi, je veux mettre en avant le ‘’Moroccan Dream’’», soulignait Leila Ghandi qui a éblouit les participants par son stand up !
Le deuxième keynote, animé par Mehdi Mourabit, CEO Webeuz, a abordé la thématique de «l’Intelligence artificielle et comment elle influence les comportements sur le digital ?». Au cours de ce Keynote, les participants ont appris que «chaque jour, un individu est soumis à 5000 publicités au moins», et que les publicités que nous recevons sur nos appareils (Ordinateurs, Tablettes, Portables), sont ciblées en fonction des historiques de navigation de chacun. L’influence à travers les réseaux sociaux doit donc tenir compte de l’IA qui permet d’affiner le ciblage.

3 panels d’actualités,…

Le premier panel avait pour thème, ‘’Nouveaux paradigmes du leadership d’influence/Aspect sociologique’’. Ce panel était animé par des professionnels tel que : Mustapha Chegdali, Psychosociologue; Pierre Rabbat, TV Host Content Creator Cooking; Rajaa Kantaoui, Head of Communications & Public Governmental Affairs North West & Central Africa (NWCA) ; Lamia Benmakhlouf, Directrice du Technopark ; et Imane Oubou, Ancienne Miss New York & Entrepreneur. ‘’Aujourd’hui le métier d’influenceur est un métier à temps plein, c’est un métier qui est amené à être structuré avec les technologies d’information et les réseaux sociaux’’. Selon Lamia Benmakhlouf, «Les influenceurs ont un poids dans l’économie et dans le fonctionnement des habitudes quotidiennes. Il faut donc structurer le métier en créant des liens et des partenariats avec les marques. Et l’utilisateur, ou le consommateur final aura tout à gagner, s’il est bien conseillé».
Pour Rajaa Kantaoui, «L’Influenceur s’est imposé au niveau des marques, dans la sphère économique et sociale actuelle. Maintenant, à quoi on devrait penser le plus ? C’est peut-être comment trouver le juste milieu, entre cette présence, qui s’accroît de jour en jour, et comment faire activer un bouclier pour ces nouveaux entrants qui sont là et qui peuvent être plus de la propagande, de la rumeur, ou bien des trolls, tout simplement». Pour pouvoir influencer, il faut respecter et activer quelques réglages. Ainsi, une personne pourra développer une influence efficace dans le cadre de l’éthique et dans les règles de l’art. L’exemple palpable, quand il s’agit de structurer ce métier, est celui de Pierre Rabbat, journaliste de profession et influenceur cooking, suivie par 292000 followers. Pour lui, l’influence est un métier à part entière «Le métier d’influence que je fais aujourd’hui est aussi différent du métier que j’exerce au quotidien, c’est-à-dire journaliste.
Aujourd’hui j’ai monté une petite entreprise structurée et je conseille des restaurants. Ma structure a signé des contrats avec des supermarchés, et ça évolue petit à petit. J’encourage les autres influenceurs à en faire de même».
Le deuxième panel, concernait «l’Influence : Entre gestion de la e-réputation et notoriété», et était animé par Siham Fattouhi, E-marketing Manager à l’ONMT (Office Marocain du Tourisme); Leila Andaloussi, Expert-comptable et Présidente de Wimen (Réseau international des femmes dirigeantes) ; Abdellah Abujade, Influenceur Education ; Zeina Makki, Actrice & Fondatrice de BNB ; et Khouloud Abejja, Chargée de Mission ADD (Agence du développement numérique). Le 3ème et dernier panel, discuté en plénière, avait pour thème le «Marketing d’Influence au Maroc», et était décortiqué par Shehrazed Dada, journaliste au Cenacle (Résultat d’enquête sur les Influenceurs) ; Chama Karhat, Directeur Général Influencia, agence de marketing d’influence ; et Douja Belkhayat, Entrepreneur et Influenceur.

Ces thèmes venaient à point nommé, dans la mesure où aujourd’hui, au Maroc, près de 92% des individus, âgés de plus de 5 ans sont équipés en téléphonie mobile. Aussi, 86% des individus, utilisent les smartphones pour accéder à Internet, ce qui représente à peu près 19,6 millions d’habitants. En termes d’internautes, le Maroc se situe au-dessus de la moyenne mondiale, avec près de 8 points (54% de la population mondiale est connectée), et 94,3% des internautes sont actifs sur les réseaux sociaux. Depuis quelque temps, l’ADD travaille pour la sécurisation de la production de contenu local Marocain. Il est donc important que tous les professionnels s’y mettent pour que les marocains aient leur propre contenu.
Des panels riches en informations pour les influenceurs, comme le fait que depuis le mois de mars, a souligné Khouloud Abejja «le Maroc à mit sur pied le droit d’Information sur internet», puisque les influenceurs se voyaient voler, certains de leurs contenus ; Et Siham Fattouhi, qui avançait des idées selon lesquelles, l’ONMT prévoit un travail étroit avec les influenceurs en fonction de leur profil. Elle ajoutait ceci : «les influenceurs peuvent beaucoup aider l’office sur des projets internationaux. L’ONMT prévoit de créer certains partenariats avec les influenceurs, pour agrandir la visibilité des ‘’bons coins’’ du Maroc à l’international». En définitif, les panels étaient riches par leurs interventions puisqu’il y a été abordé les questions pratiques du travail d’un influenceur, les attentes des entreprises, mais aussi le cadre réglementaire et les opportunités mises à disposition par l’environnement numérique qui peuvent aider l’influenceur à se professionnaliser davantage.

Il faut également noter, l’intervention surprise de la ministre déléguée

auprès du Ministre des affaires étrangères, Mme Mbarka Bouaida, qui a profité de sa présence à Essaouira pour une réunion de son parti, pour saluer cette superbe initiative et lancer un appel à l’ensemble des influenceurs présents. «Le Global Influencers Summit est une très bonne initiative et une très bonne opportunité pour rencontrer et connaître et ces personnes qui règnent sur les réseaux sociaux. Nous connaissons tous l’impact des réseaux sociaux sur la société. Ce sont des leaders d’opinions.

Il faudrait donc que les influenceurs puissent s’impliquer dans la vie sociale et politique du royaume. Je souhaiterais les voir intervenir sur les sujets d’actualité comme l’éducation qui suscite un débat national dans l’ensemble de la société. Et du fait de leur pouvoir d’influence, je souhaiterais qu’ils soient, aussi, une force de proposition pour construire et pour bâtir le Maroc de demain auquel nous rêvons tous». A bon entendeur !

Samedi, journée de pratique et retour d’expériences

Ils étaient tous là ce Samedi à Dar Souiri au coeur d’Essaouira. Des Influenceurs nationaux et internationaux réunis à l’occasion de la 3ème édition du Global Influencers Summit. Aux côtés des influenceurs, des experts du numérique et de la communication digitale étaient tous là pour parler de thématiques, comme, «Surveiller sa e-réputation», «Les indicateurs de performances du marketing d’Influence», ou encore, «Outils d’Analytiques pour influenceur : Gérer et Certifier ses comptes Facebook et Instagram». Plusieurs retours d’expériences ont été rendus par des influenceurs marocains, mais aussi d’autres venants d’Amérique, d’Europe, et du Moyen-Orient. Parmi eux, Khalid Kortbi, Journaliste marocain et influenceur, suivi par une communauté de plus de 106000 membres ; Ihssan Benalluch, journaliste et YouTubeuse, qui a, à son actif plus 800 mille abonnés sur YouTube et plus de 1 million 300 mille abonnés sur Instagram ; Abdellah Abujade, docteur ingénieur en génie informatique, suivi par plus de 275000 followers et qui fait de l’influence, son métier phare, en étroite collaboration avec sa femme ; Badr Daou, influenceur marocain vivant à Paris et suivi par plus de 123000 followers ; Zeina Makki, cinéaste, actrice libanaise et influenceuse suivie par plus de 249000 abonnés, et bien d’autres…. Zineb Fatara, influenceuse vivant en France, a parlé à coeur ouvert sur sa vocation de devenir influenceuse malgré les embûches rencontrées.
Des partages d’expérience révélant, la détermination, l’endurance et la force de conviction, de ces influenceurs, qui aujourd’hui sont des stars des réseaux sociaux, et ces traits de caractère font aussi partie de l’ADN du GIS.

«Chaque influenceur à sa personnalité, il faut s’adapter par rapport à l’environnement et consolider effort et action, car ‘’La force de la réputation, c’est d’écouter le consommateur et venir vers lui avec une valeur ajoutée’’» souligne Yasmine Shaki, Social Data Intelligence & Insights manager chez Shem’s, lors du workshop qui abordait la question de comment surveiller sa e-réputation. Quant au workshop sur «Les indicateurs de performances
du Marketing d’influence», il a suscité une grande attention de la part des participants. Les intervenants dont Oussama Choubai, Digital Strategist et DG de Digitancy ; Stanislas Balay, Directeur du Développement de Daylimotion Afrique ; et Mehdi El Bahi, responsable e-réputation & Social media d’Orange, ont évoqué des chiffres impressionnants. Aujourd’hui, grâce aux smartphones, il y a une grande révolution. L’internaute passe beaucoup plus de temps sur internet. D’ailleurs au Maroc, la moyenne de consommation d’internet sur Facebook par jour est d’une heure au moins chez les jeunes de 18 à 25 ans. La fréquentation des réseaux sociaux est quotidienne pour 8 personnes sur 10 dont près de la moitié y consacrent plus d’une heure. Dans les propos de Mehdi El Bahi, de Orange, les marques présentent ont compris que «82 % des internautes suivent les conseils des influenceurs de confiance et 88% suivent leur commentaire et leur point de vue avant de faire un achat». Ce qui est un pourcentage fort dont on ne peut ignorer l’impact. Cependant les influenceurs ont pu apprendre que les marques, à leur tour, en fonction de leurs objectifs regardent 4 catégories de KPI (Key Performance Indicator) ou ICP (indicateurs clés de performance): Influence, Visibilité, Engagements et Conversion. «Aujourd’hui,
pour mieux bénéficier de son travail sur internet, un influenceur, doit apprendre à lire les KPI et doit savoir les présenter de façon stratégique aux marques», soulignait Stanislas Balay, ajoutant que «‘’L’entre-soi’’ fait toute la différence dans les communautés et c’est aussi une chose que les marques recherchen».

Vivre pour soi, mais être au service des autres !

Le GIS, ce sont aussi des master-class pour se perfectionner et s’améliorer, 3 au total ont été menées par des professionnels de la photo, du développement personnel et du stylisme notamment, Soufiane Bouhali, photographe professionnel, Nahed Rachad coach professionnel et Maryem El Alami, directrice du Collège Lassalle. Beaucoup de savoir ont été partagés et des conseils de coach ont été prodigués aux influenceurs pour développer leur leadership.
Le Global Influencers Summit 2019 s’est achevé par la remise d’un Award de la photo la plus instagrammable à Zineb Fatara (Lady Zee Life), une jeune marocaine influenceuse vivant à Paris, pour une photo prise au coeur d’Essaouira, accompagné d’un message fort, qu’elle a partagé avec sa communauté de 71000 personnes. Son message «Le @gisessaouira a pour but de montrer comment le Maroc se développe si rapidement en mettant
en lumière les êtres humains talentueux qui souhaitent voir briller leur pays» a été vu par 2500 personnes. Le prix GIS2019, lui a été remis lors d’une magnifique soirée pleine de belles couleurs au Sofitel Mogador. Grâce au GIS 2019, tous les regards des internautes étaient tournés vers la cité des alizées pendant ces 3 jours. Toutes les personnalités présentent, étaient ravies d’avoir participé à cet événement international et se projetaient déjà vers le GIS 2020.
Rendez-vous est donc donné du 20 au 21 Mars 2020 pour une 4ème édition encore plus intense !

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