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La cosmétique, un marché qui gagne en éclat !

Les Marocains, les femmes et dans une moindre mesure les hommes, sont de plus en plus soucieux de leurs apparences et se laissent séduire par les produits cosmétiques et de bien-être. Une donne qui a fortement dynamisé l’industrie de la beauté ces dernières années.Avoir un grain de peau irréprochable, retarder son vieillissement le plus longtemps possible, être beau/belle, avoir l’air éveillé, rester en forme.. font partie entre autres des préoccupations de beauté de cette époque, où s’occuper de soi et donner de l’importance à son aspect physique s’avèrent une condition essentielle au bien-être.Ainsi, pour répondre à une demande de plus en plus croissante, plusieurs marques se sont emparées de ce créneau en essayant d’y répondre potentiellement en développant des formules et des produits adaptés à tous les âges.« Le marché des produits cosmétiques au Maroc est en plein essor », a affirmé, dans une interview à la MAP, Majid Wahala, directeur général de VINCI cosmétique & Aesthetic.« Le tissu des parties prenantes du secteur s’élargit de plus en plus, particulièrement avec l’implantation de nouveaux acteurs, la modernisation des industries et la possibilité pour les laboratoires du Royaume de proposer un produit marocain avec beaucoup plus de technicités dans les principes actifs ou les formulations », a-t-il ajouté.Et de souligner dans ce sens que « grâce aux efforts d’institutions, tels que Maroc PME ou encore la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), le Know-how est démocratisé à travers un tissu d’experts nationaux et internationaux permettant l’innovation dans le Made in Morocco ».S’agissant des importations, M. Wahala a relevé que la compétitivité et la pénétration du marché n’est plus, simplement, une question de prix mais demande des efforts sur le reste de la chaîne de valeur, notamment sur la qualité des produits et leur attractivité.Il a, à cet égard, soulevé que la modernisation et l’organisation de la distribution permet aux marques de se rapprocher des consommateurs finaux et d’améliorer l’expérience client.« Dans le secteur de la vente par catalogue principalement basé sur le off-line, l’apparition des outils digitaux (plateforme de e-commerce, applications… ) a permis de réduire le temps entre l’intention d’achat et la livraison du produit », a-t-il fait observer, notant que par nécessité, le Covid-19 a été un accélérateur de ce phénomène.M. Wahala a, en outre, relevé que l’accès à l’information et le rapprochement entre les marques et leurs client(e)s a largement contribué à l’engouement de la classe moyenne au Maroc pour ce secteur, évoquant dans ce sens les réseaux sociaux et le développement des stratégies de marketing digital de contenu qui permettent au client de s’éduquer et de se préciser dans leur consommation.“Nous sommes passés d’un mode de communication +mainstream+ où il fallait passer des messages courts et synthétiques, à travers des publicités ne dépassant pas 30 secondes par exemple, à des tutoriels de plus de 25 minutes sur les plateformes de streaming expliquant, dans tous leurs aspects, les produits ainsi que leurs efficacité avec en plus l’opportunité de les acheter en quelques clics », a-t-il fait observer.M. Wahala a, de même, soulevé que la disponibilité des produits et l’accès à l’information (descriptifs, avis , prix…) a induit cette attractivité.Les produits BIO de plus en plus plébiscités…L’excès de produits chimiques dans les cosmétiques inquiètent de plus en plus les consommateurs, d’autant plus qu’il n’y a pas d’informations sur la source des composants utilisés. Ils sont également de plus en plus conscients de la fragilité de l’environnement, c’est pour cette raison que les produits bio dans ce même segment sont fortement plébiscités.« L’achat responsable et engagé est une résultante de cet accès à l’information précédemment décrit. L’origine des produits, les principes actifs et les études cliniques ont poussé les consommateurs vers le BIO, d’abord dans l’alimentaire puis vers les autres catégories de produits et donc évidemment les cosmétiques », a soulevé M. Wahala à ce propos.Et de poursuivre : « Les clients recherchent une consommation plus authentique, moins altérée, faisant privilégier leur santé et bien-être plutôt que la recherche du résultat à tout prix ».La consommation marocaine de cosmétiques, a-t-il dit, a depuis toujours été orientée vers les produits du terroir et, par conséquent, cette tendance n’est pas récente au Maroc, faisant remarquer que « l’argan, l’huile d’olive, masques et recettes de grand-mère séculaires perdurent encore dans les rituels de beauté marocains.Il a, en outre, relevé que « toutes les classes d’âge sont séduites par ce type de produits et ce qui peut changer entre les classes d’âge serait les motivations liées à cette consommation ».« Les classes plus âgées les consomment principalement par amour et fierté pour leur région d’origine avec une sensibilité particulière sur l’origine exacte des produits, tandis que les plus jeunes seraient plus sensibles aux effets sur leurs santé et sur l’environnement », a-t-il noté, précisant que ces motivations d’achats conduisent vers une offre plus saine et responsable de la part des opérateurs du secteur.Sur le plan international, le marché mondial des cosmétiques devrait atteindre 863 milliards de dollars d’ici 2024, selon les chiffres du cabinet d’analyse Zion Market Research. En 2020, le chiffre d’affaires de la beauté en ligne a évolué de 73% par rapport à 2019.Si les consommateurs, et plus particulièrement les milléniaux, optent de plus en plus pour le e-commerce pour acquérir des cosmétiques, l’expérience en magasin reste toujours privilégiée puisqu’elle permet le test des produits avant l’achat. Ainsi, 80,7% des ventes mondiales de produits de beauté sont effectuées en boutique.Source: MAP

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