« Daria » : Quatrième long-métrage de Ayoub Qanir tourné en Russie
Avec trois longs métrages à son actif, tournés en Mongolie, en Islande et au Japon, le réalisateur Ayoub Qanir continue sa quête avec un tournage atypique qui raconte en partie les liens et les conflits geopolitiques entre la Russie et la Tchétchénie des débuts du 21ème siécle, à travers le portrait de « Daria », une femme forte de caractère.

Écrivain, réalisateur et producteur américain d’origine marocaine, Ayoub Qanir a plusieurs cordes à son arc. Ce cinéaste sans frontières est un explorateur qui évolue loin des sentiers battus. Désirant être en immersion dans différents univers, il enrichit son parcours d’expériences souvent inattendues, et fait ainsi tomber les frontières de la différence et des préjugés.
Celui pour qui le cinéma est un moyen de renforcer l’acceptation et l’empathie envers l’autre a été touché par l’histoire de Daria, une femme forte et mystérieuse. « L’histoire du film m’a été proposée, il y a 3 ans, par un écrivain russo-americain qui m’a dressé le portrait d’une femme seule et stoïque. Elle repousse son voisinage de villageois qu’elle trouve dérangeant avant qu’un petit garçon d’origine Tchechen, Salambek, trouve refuge dans sa ferme… L’histoire de Daria a tellement de matière émotionnelle, le film met ainsi en relief les tensions entre la Russie et la Tchétchénie.»
Tourné en pleine Russie profonde entre les deux villages modestes Berezay et Bab’ye, le film réunit des acteurs russes de renom, comme l’actrice Lyubov Firsova et l’acteur Vladimir Kebinovich.
Dans son quatrième long métrage, Ayoub Qanir explore l’histoire d’un pays emblématique et magnétique. « Je n’étais pas forcément à la recherche d’un script en Russie, mais je souhaitais un jour pouvoir saisir l’essence d’un pays aussi énigmatique. La Russie est une terre enchanteresse avec une histoire épique et chargée en art, en littérature et en culture. A travers Daria, j’espère mettre en lumière un conflit bien connu se reproduisant et se renouvelant dans notre monde au quotidien, qui pourrait être celui de la guerre en Syrie, des tensions perpétuelles au Moyen-Orient ou même-bien celui d’aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine. Cependant, la merveille de l’histoire de Daria est que le récit s’appuie sur cette même différence sur laquelle le conflit est basé afin d’y faire percer un message universel autour de la famille, de la maternité et de la résilience » confie le réalisateur.
Daria raconte l’histoire de deux personnages qui se comblent contre toute attente, deux êtres humains qui trouvent un refuge à priori improbable l’un dans l’autre ; quelque chose à quoi attacher leur amour. Malgré leurs différences et le conflit qui ronge leurs deux nations respectives, ils tombent simplement sous le charme l’un de l’autre. Grâce à cette nouvelle chance, cette renaissance, qu’ils s’offrent réciproquement par le geste et la présence, Daria ravive sa relation avec son fils perdu et Salambek, quant à lui, retrouve sa vraie mère.
La sortie du film est prévue pour l’année 2023.
Ayoub Qanir, un parcours, hors du commun
A travers ses multiples réalisations, Ayoub Qanir dégage un esprit scientifique et une profondeur dans le choix de ses thématiques. Qanir fait des films où la psychologie et les sciences sont les acteurs principaux. Original et réfléchi, il s’exprime avec un cinéma où la philosophie et le symbolisme prennent tout leur sens. « J’aime créer des univers où le thriller est cérébral et psychologique. En posant des questions existentielles, par ainsi montrer toute mon admiration envers la force du cinéma néoréaliste »
Né le 16 mai 1983 à Casablanca, Ayoub s’envole très jeune vers l’Espagne où il obtient son baccalauréat à l’École Américaine de Madrid (2001). Bac en poche, il poursuit ses études à l’Université De Miami en gestion et finance (2005). Son amour pour le cinéma le rattrape et il intègre la célèbre école d’arts dramatiques, The Lee Strasberg Theatre & Film Institute à Los Angeles (2008).
Ayoub produit et réalise d’abord des vidéoclips et de courts documentaires pour plusieurs groupes de rock indépendant. En 2009, il commence son incursion dans la fiction, en écrivant une série de bandes dessinées en collaboration avec l’artiste de Marvel, Juan Doe.
Son premier court métrage « Artificio Conceal », tourné à Londres, sort en 2015 et se fait sélectionner dans une cinquantaine de festivals au cours de la même année, dont la sélection de court-métrages à Cannes.
Passionné par les créations inédites, Ayoub publie en parallèle une bande dessinée à l’occasion des 40 ans de la Marche Verte, en coproduction avec le dessinateur Juan Doe et en collaboration avec le journaliste Omar Mrani et le photographe Bruno Barbey.
Dessiné dans un style propre à celui de Marvel, l’édition de cet ouvrage de 44 pages a valu au jeune réalisateur un Wissam par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
En 2016, Ayoub part jusqu’en Mongolie pour réaliser son premier long-métrage « Le monde dont on rêve n’existe pas ». Il fait sa première mondiale en Inde, durant la 22ème édition du Kerala Film Festival, où il a également été sélectionné dans la catégorie Meilleur film.
En Islande, il signe son deuxième long-métrage « Un océan de lumière », où il intègre de grandes quêtes scientifiques et existentielles pour raconter l’histoire de trois hommes : un scientifique, un prêtre et un pêcheur dont les perspectives et les destins divergent. Un film choral où Ayoub ressort toute la beauté des paysages islandais dans l’intensité de ses personnages.
Premier réalisateur marocain à tourner au Japon et en Japonais, Qanir dirige en 2018 deux grands noms du cinéma japonais : Lee Murayama, partenaire à l’écran de Tom Cruise dans «Le Dernier Samouraï», ainsi que la star montante Mika Hiji, découverte de la saga sensation japonaise « Ninja ».
Le film expérimental « Darkness of Otherwhere », 3ème long-métrage du réalisateur, sort ainsi en 2019 et se fait sélectionner dans plus de 12 festivals à travers le monde.
Il décroche en 2020 le prix du meilleur film expérimental à Venice Film Week et au Toronto Art House Film Festival.
PRIX ET NOMINATIONS
Darkness of Otherwhere
Long-métrage – 2019
Prix :
- Venice Film Week – Prix du meilleur film expérimental
- Toronto Art House Film Festival – Prix du meilleur film expérimental
- Festival international du film Horsetooth – Prix du Meilleur film étranger et Prix du meilleur long métrage
- We Make Movies International Film Festival – Prix du meilleur film expérimental
- Obskuur Ghent Film Festival – Prix du meilleur film expérimental
- New Jersey Independent Film Festival – Prix du meilleur long métrage
Nominations en 2019 et 2020 :
- Amsterdam festival du film indépendant
- Aarhus Film Festival
- New York Cinematography Awards
- Brussels Independent Film Festival
- Palma de Mallorca International FIlm Festival
- Geelong Biennale (Melbourne, Australia)
- Santorini Film Festival
- Osaka Film Festival
- Central Alberta Festival Film Festival
- Marbella International Film Festival
- Sands International Film Festival
Sea of Light / Un océan de lumière
Long-métrage – 2018
Prix:
- Wellington Film Festival – Prix du Meilleur film étranger
- Santa Cruz International Film Festival – Prix du meilleur film expérimental
Nominations en 2018 :
- UTAH Film Festival Awards
- Rome Independent Cinema Festival
- London International Motion Picture Awards
- Rome Independent Prisma
Le Monde Dont on Rêve N’existe Pas
Long-métrage – 2017
Prix:
- Festival du film d’Ischia (Italie) 2017 – Prix de la meilleure mise en scène
- American Filmatic Arts Awards 2017 – Prix du meilleur film expérimental
- Oregon International Film Awards 2017 – Prix du meilleur film expérimental
- California Film Awards 2018 – Prix du meilleur long métrage narratif
Nominations entre 2017 et 2018 :
- Festival international du film du Kerala
- Festival du film de la Nouvelle-Orléans
- Cardiff Festival international du film
- Dublin Festival International du film
- Festival du film Indépendant de Stockholm
- Wales International Film Festival
- Ischia International Film Festival
Artificio Conceal
Court-métrage – 2014
- Fort Myers from Festival – Prix meilleur court métrage
- Los Angeles Cinema Festival – Prix meilleur court métrage
- Dada Saheb Film Festival – Prix meilleur court métrage
- Festival Du Film Merveilleux de Paris – Prix meilleur court métrage
- Zanzibar International Film Festival – Prix meilleur court métrage
- Cannes Tout Court Film Festival – Sélection court-métrage de 2015
Nominations entre 2014 et 2015 :
- Edinburgh International Film Festival
- Seattle International Film Festival –
- Maryland Film Festival
- Salt Lake City International Film Festival
- New York Shorts Festival
- Sapporo International short film festival
- California International short film festival
- Fabriano International Film Festival
- Marbella International Film Festival
- Kraljevo Film Festival
- Bangalore International Film Festival
- Qatar Ajyal International Film Festival
- Phillip K. dick Science Fiction Film Festival
- Pune International Film Festival
- Ozark shorts
Source: Communiqué officiel