La surabondance de pastèques persiste malgré les restrictions

L’abondance de pastèques sur le marché local suscite des interrogations quant à la validité des restrictions imposées par le gouvernement. Selon une revue de presse publiée dans Les Inspirations Eco le vendredi 26 mai, depuis le début de la récolte en avril dernier, l’offre n’a cessé de croître. Cette surabondance se traduit par des prix de vente très abordables.
Cependant, cette profusion n’est pas le fruit du hasard. Selon Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des chambres de l’agriculture du Maroc, cette récolte précoce est le résultat d’une vague de chaleur inhabituelle et hors saison qui a traversé le pays. Il déclare : « On parle actuellement d’une production hors saison, mais la hausse des températures a accéléré le cycle de croissance du secteur maraîcher. Ainsi, toutes les cultures ont mûri en même temps et en un temps record, d’où cette abondance. Malheureusement, le changement climatique affecte la loi de l’offre et de la demande. »
Ahmed Bouljid, copropriétaire de l’entreprise de conditionnement Lexus, affirme que la région d’Errachidia connaîtra une production importante, avec une multiplication des couloirs de production de pastèques. Selon lui, une migration s’est opérée vers Errachidia après les restrictions imposées dans la région de Zagora. De plus, il est prévu de commencer plus tôt la prochaine saison. Et ce n’est pas fini.
Après les pics de production enregistrés cette année dans les régions du Loukkos et du Gharb, la région de Larache, dans le nord, prévoit une arrivée dès le mois de juillet. Les producteurs anticipent des volumes importants, car de nombreux nouveaux acteurs de l’industrie ont converti de vastes surfaces à la culture de la pastèque.
De même, de nouveaux investisseurs se lancent pour la première fois dans l’agro-industrie, encouragés par le succès de la saison précédente. Il est cependant important de souligner que la filière de la pastèque, ainsi que celles de l’avocat et des agrumes, ne bénéficient pas de subventions pour l’irrigation. Cette décision a été prise dans le but de réduire les investissements et de préserver la nappe phréatique.