Les syndicats de l’enseignement s’opposent au nouveau statut unifié
La réforme du statut unifié de l’enseignement suscite une vive réaction parmi les syndicats. Le quotidien Al Akhbar, dans son édition du 4 octobre, indique que de nombreux syndicats sont prêts à entamer une grève illimitée si le texte actuel n’est pas modifié.
Le coeur du litige réside dans la perception du nouveau statut, récemment adopté, comme une régression. Les syndicats critiquent notamment les clauses qu’ils jugent « illégales ». Ils estiment que ce statut se limite à encadrer la carrière professionnelle des enseignants, omettant d’autres revendications antérieures. Un point majeur de friction est le traitement des enseignants contractuels, qui, selon eux, ne serait que reformulé plutôt que résolu.
Le journal rapporte également que les syndicats critiquent la direction du ministère, l’accusant de privilégier les intérêts financiers au détriment des besoins légitimes des enseignants. Si l’idée d’un statut unifié n’est pas rejetée en soi, les syndicats souhaitent qu’il soit plus juste et motivant pour les éducateurs.
Des débats intenses, s’étalant sur huit mois, ont précédé l’élaboration de ce statut. Bien que des accords aient été conclus avec certaines parties en avril, d’autres syndicats rejettent le texte en raison de clauses spécifiques. L’une des dispositions controversées est l’âge limite d’entrée dans la profession fixé à 30 ans, perçu comme une exclusion pour les candidats légèrement plus âgés. De plus, les syndicats avancent que la contractualisation n’a pas été véritablement abolie mais simplement renommée.
Face à cette avalanche de critiques, il est probable que l’application du statut unifié soit le théâtre de tensions accrues entre le gouvernement et les syndicats mécontents.